Jean-Marie Le Pen a tenu à préciser sur LCI le 30 janvier que malgré, sa « sympathie » pour Éric Zemmour, il estimait qu’un ralliement de Marion à ce dernier serait « choquant » et que, pour sa part, il continuait à soutenir sa fille Marine :
« Bien sûr, je soutiens ma fille qui est la candidate du Rassemblement national. C’est assez normal. »
Mais apparemment ni la piété filiale, ni la reconnaissance n’étouffent Marine qui, dans son entreprise de diabolisation de son concurrent, n’hésite pas à l’amalgamer à un père qu’elle semble ne pouvoir s’empêcher de flétrir :
« Zemmour reproduit précisément les erreurs de Jean-Marie Le Pen qui faisait parfois des provocations pour le plaisir de provoquer, pas pour faire avancer une idée. » (Entretien accordé à Causeur, le 2 février.)
Manifestement piqué au vif, Jean-Marie Le Pen réplique dans Le Journal du dimanche, le 6 février. Au sujet des récents ralliements à Zemmour en provenance du Rassemblement, le Menhir délivre un diagnostic sans complaisance :
« Elle [c’est-à-dire Marine Le Pen] n’écoute personne. Je suis beaucoup plus souple qu’elle. Elle a écarté beaucoup de militants, des amis de Marion. C’est une écarteuse, plus efficace dans l’éjection que dans le recrutement. »
Quant à Zemmour, c’est lui qui, aux yeux de Jean-Marie Le Pen, relève les fondamentaux de la droite nationale mis au rencart par Marine :
« Zemmour, je l’aime beaucoup. Il remet mes idées dans la campagne. »
En attendant, Marion Maréchal garde le silence.
Affaire à suivre…
Vincent CHABROL