Une double bataille est à mener pour les catholiques. Un ouvrage de référence qu’il faut conserver et transmettre à nos enfants, surtout les plus fougueux :
« À l’heure où la France, comme les autres pays de vieille Chrétienté, sombre tant et plus dans la barbarie et le chaos généralisé, comment situer le combat politique des catholiques fidèles ? Face à cette montée inexorable du mal, « quid facere ? » se demandait également une autre combattante de la Tradition, contemporaine de Vaquié, Luce Quenette. Faut-il ne rien faire, considérant notre poids devenu complètement négligeable dans la cité ? Ou bien faut-il descendre dans l’arène politico-médiatique pour donner des coups à l’ennemi (et en prendre…) ? Il y a selon Jean Vaquié deux niveaux à la lutte contre-révolutionnaire. Le premier niveau – la bataille inférieure – est une bataille de maintenance. Il s’agit de défendre les ultimes positions traditionnelles. « Il faut de toute évidence et de toute nécessité, conserver nos chapelles, nos quelques monastères, nos écoles, nos publication, nos associations et, plus généralement, nos espérances de salut et l’orthodoxie de nos doctrines ». Sauvegardes des principes donc et des oeuvres qui en sont l’expression vivante. Il en va de notre devoir : à son retour, le divin Maitre doit nous trouver veillant et priant. « Sois vigilant et maintiens les restes qui allaient périr », nous dit encore la Sainte Écriture (Apoc. III, 2).
Assurément, il s’agit de faire ce qui est en notre pouvoir pour défendre le Vrai, le Beau, le Bien, pour sauvegarder les acquis de la civilisation chrétienne qui subsistent encore. Si l’inaction, fille d’un pessimisme démobilisateur et d’une douce lâcheté, est à proscrire, il conviendra d’agir avec prudence, sans illusion face à un régime sans Dieu, prompt à déclencher le moment voulu les épurations pour protéger le système. Les combattants catholiques doivent avoir à l’esprit que cette lutte au jour le jour vise avant tout des objectifs secondaires et qu’il faut viser « l’extirpation du pouvoir de la Bête » et « la restauration du pouvoir du droit divin ». Tel est l’objet de la bataille supérieure. Il s’agit en somme de rétablir le règne du Christ-Roi. » […]
« Il devient de plus en plus évident que la lutte contre-révolutionnaire se déroule sur deux niveaux.
1 – Nous devons d’abord nous battre pour conserver les ultimes positions qui nous restent. Il faut de toute évidence et de toute nécessité, conserver nos chapelles, nos quelques monastères, nos écoles, nos publications, nos associations, et plus généralement nos espérances de salut et l’orthodoxie de nos doctrines. Nous sommes ainsi impliqués dans une série de combats conservatoires de petite amplitude auxquels nous ne saurions nous soustraire. » […]
2 – Mais au-dessus de ces innombrables engagements conservatoires, une bataille, plus importante encore, a commencé dont l’objectif est la mutation du pouvoir. « Je règnerai malgré mes ennemis ». Qui d’entre nous aurait oublié cette promesse laconique mais formelle, que Notre-Seigneur a faite à sainte Marguerite-Marie, en 1689 ? À elle seule, elle pourrait nous suffire. Mais elle a été renouvelée, au cours des XIXe et XXe siècles, à un grand nombre de mystiques, en particulier à Madame Royer. Et quand on songe que le serment résulte de la répétition de la promesse, on peut affirmer que le Règne du Sacré-Cœur nous a été promis avec serment. Nous pouvons donc être assurés qu’aujourd’hui Notre-Seigneur opère mystérieusement, selon Sa manière habituelle, en vue d’extirper le pouvoir de la Bête et d’instaurer Son règne propre. Ce mystérieux combat, dont Il est l’agent essentiel, constitue la bataille supérieure, celle de l’objectif principal.
Ces deux batailles répondent l’une et l’autre à la volonté divine. On comprend que nous ne puissions les éluder ni l’une ni l’autre. » […]