En matière d’enseignement La Maçonnerie a fait payer un prix très élevé aux générations de l’après-Révolution. Découvrez l’institution dans laquelle votre enfant retourne demain matin :
La Franc-Maçonnerie et les projets Ferry
« La F.M. a-t-elle un programme en fait d’enseignement, et quel est ce programme ? À cette question nous répondrons : oui, la F.M. a un programme en fait d’enseignement, et ce programme est précisément celui dont on poursuit en ce moment la réalisation. Il se résume en un mot : LAÏCISER L’ÉCOLE OBLIGATOIRE. […]
Mais comment le fera-t-elle ? Comment parviendra-telle à son but ? En s’emparant de la jeunesse, elle se saisira des jeunes générations, les jettera dans un moule commun, et ne rendra l’enfant à ses parents que lorsqu’il aura été formé à son image, c’est-à-dire lorsqu’il sera animé contre l’Église de la même haine que celle qui inspire la F.M. elle-même.
Pour cela, on écartera le catholicisme des écoles ; car, suivant le F. Germain Gasse, « la religion catholique est impuissante dans son enseignement ». On demandera « l’exclusion totale, complète, de tout individu, qui représentera à quelque degré que ce soit, l’idée religieuse, qui est l’idée d’intolérance. »
On dira avec le F. Gambetta à Saint-Quentin : « Renonçons à confier aux divers clergés l’éducation des enfants, si nous voulons, avant tout, en faire des citoyens français. » On proclamera avec La Chaîne d’Union de Londres qu’il faut « que tous les parents s’engagent à soustraire leurs enfants au virus de l’éducation religieuse. » (Monde Maçonnique, 1er mai 1865).
Enfin, on « appellera de tous ses voeux un simple décret ainsi conçu : sont exclues des fonctions de l’enseignement toutes personnes ayant fait voeu de célibat. »
Mais cela n’est point suffisant encore :
« La mauvaise herbe du catholicisme existe bien souvent suivant monsieur Lockroy, dans les écoles laïques », encore qu’elles soient aux mains d’hommes qui n’ont jamais fait voeux de célibat. Comment parer à la difficulté ? En changeant l’enseignement, après avoir changé les maîtres. C’est ce qu’a fait la F.M.
« En 1870, dans la loge des Amis de l’Ordre, la question suivante, dit le F. Caubet, a été posée par notre collaborateur, le F. Charpentier : « Quelle éducation un maçon doit-il donner à ses enfants ? » Les loges discutèrent et le F. Charpentier résuma, comme il le dit lui-même, l’opinion des orateurs :
« Plusieurs F. ont, par de louables efforts, cherché à élucider cette question. Et nous devons le dire, à l’honneur de ces F. et de l’esprit qui anime l’atelier, tous les orateurs se sont montrés partisans d’une éducation libre, laïque et indépendante de l’étroitesse de l’enseignement religieux. » […]