Jeff Bezos et la pieuvre Amazon
Le fondateur et patron de la pieuvre Amazon a dû verser le montant de 38 milliards de dollars à son ex-compagne pour « liquider » son divorce (après 25 ans de vie commune et la naissance de quatre enfants !), ont annoncé les media. Il ne doit pas avoir trop de difficulté pour s’acquitter de cette somme, car le personnage a du « répondant » : le chiffre d’affaires de son entreprise pour l’exercice 2018 était de 232,9 milliards de dollars, tandis que son patrimoine et ses biens propres sont évalués à 136 milliards.
Tout le monde le sait, Amazon écrase la concurrence et domine le monde commercial (actuellement elle est la plus grande librairie en ligne, avec 31 % des ventes mondiales et monopolise l’e-commerce), alors que tout avait commencé pour lui il y a 25 ans dans un modeste garage… Ses mérites d’entrepreneur et de chef d’entreprise ne peuvent être contestés au vu de tels résultats. Que chacun y trouve la satisfaction qu’il attend de tels services et fasse appel à leur efficacité, nous ne pouvons que l’admettre. Toutefois se présente en la matière, sous nos yeux, l’exemple même du mastodonte qui écrase tout sur son passage et n’a aucune pitié ou commisération, laissant derrière lui marasme et désolation : fermetures de petites entités indépendantes, pertes d’emplois pour de nombreux employés ou responsables de commerces qui assuraient une présence permanente dite « de proximité » et entretenaient un maillage essentiel de relations humaines sur l’ensemble d’un territoire.
Mais pour Bezos, il n’y a pas que la réussite commerciale qui compte. Cet homme sans foi ni loi, qui se dit « libertarien », met à profit ses indéniables capacités au service du mal, s’affichant aux États-Unis comme le principal soutien financier de toutes les « dérives sociétales » : mariage homosexuel, liberté sexuelle sans retenue, avortement, « lobby gay » et tout ce qui contribue à la dégradation et à l’érosion de la morale élémentaire. Nous vous invitons à lire ou relire l’article extrêmement enseignant et documenté que notre ami Jacques Villemonais avait publié à ce propos dans notre numéro 669 (janvier 2013) : « Amazon et le “ mariage’’ homosexuel » ; l’individu Bezos (autant que sa femme à l’époque) est impressionnant de cynisme, d’impudence et d’immoralité. Au-delà de ce côté pervers, Villemonais, dans sa conclusion, titrait le chapitre « La grande désillusion avec Amazon.com », répertoriant la place ahurissante qu’il occupe en France avec des centres de distribution qui s’implantent sans discontinuer et couvrent des centaines de milliers de mètres carrés (les chiffres mentionnés sont ceux de 2012. Vous pouvez aisément imaginer ce qu’il en est actuellement !). Aujourd’hui, la France est le 5e marché mondial d’Amazon derrière les États-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni et le Japon.
Nous avons toujours exprimé les plus grandes réticences contre cette entreprise de corruption généralisée et nous sommes systématiquement refusés à lui confier la moindre de nos commandes, afin de manifester notre profond désaccord avec ses pratiques. Hélas ce n’est pas l’attitude de nombre de nos contemporains, y compris chez quelques-uns de nos amis, familles ou relations proches. Aussi, lançons-nous un appel solennel pour dissuader ceux qui pourraient encore succomber à sa perverse séduction de n’y plus jamais faire appel : un acte d’achat chez Amazon alimente financièrement la fortune indécente de cet individu. Ce serait même une faute morale extrêmement grave que d’y contribuer. Que chacun y songe et y réfléchisse…
Jérôme SEGUIN
Extrait de notre numéro 749 (septembre 2019) – Voir le sommaire du numéro