Mais la preuve a alors été faite, et l’acceptation du fait accompli à Berlin, avec la construction du mur par le gouvernement est-allemand en août 1961, en demeure une autre illustration, que les États-Unis ne sont prêts que jusqu’à un certain point, et certainement pas au prix d’une guerre nucléaire, à défendre les intérêts vitaux de leurs alliés européens. Joseph Biden pourra peut-être bientôt s’exclamer, tel Kennedy, « Je suis un Ukrainien », il n’en demeurera pas moins qu’il aura adressé un impensable « feu orange » à Vladimir Poutine en signifiant expressément que les États-Unis n’interviendraient pas militairement en cas de franchissement de la frontière ukrainienne.
Vincent CHABROL