Pour comprendre la décision américaine de se retirer de la Cop 21, il faut lire les déclarations officielles, et surtout éviter les commentaires des media.
Lu pour vous dans Désinformation Hebdo
La représentante américaine à l’ONU, Mme Nikki Haley, a été claire : « Ce n’est pas parce que les États-Unis sortent du club que nous ne nous soucions pas de l’environnement. » La raison de la sortie, c’est qu’au centre de l’accord, il y a l’engagement des pays occidentaux à participer au financement du «Fonds vert pour le climat», créé par l’ONU en 2010 pour financer la transition énergétique des pays pauvres et émergents à hauteur de cent milliards de dollars par an d’ici 2020. Vous avez bien lu : un fonds de cent milliards de dollars par an.
Le président Obama avait promis trois milliards pour commencer et en a donné cinq cents millions à la sauvette, deux jours avant de quitter la Maison-Blanche. M. Trump n’accepte pas cette disposition qu’il assimile à « un schéma de redistribution des richesses». Pourquoi les Occidentaux en sont-ils arrivés à cet engagement ?
Parce que c’était la condition sans laquelle les Chinois et les Indiens, 1er et 4e producteurs de gaz carbonique (CO2), refusaient de faire la moindre concession sur leurs ambitieux programmes de construction de centrales à charbon: très jaloux de leur indépendance et de leur souveraineté, Chinois et Indiens n’entendaient pas se faire dicter leur politique énergétique par les pays développés, qui avaient pollué copieusement la planète au XXe siècle.
Désinformation Hebdo n°1483 du 19 juillet 2017