Enfin les grandes vacances ! Deux mois d’anesthésie mentale pour préparer les esprits aux réformes médico-scolaires de la rentrée ! Du côté de l’Éducation nationale, on a décidé d’euthanasier toute réflexion en supprimant les bases culturelles fondamentales qu’étaient l’apprentissage des langues mortes, de la philosophie et de l’histoire. Dans peu de temps, les enseignants diplômés ne sauront plus que s’exprimer en verlan, voire dans un néo-pataouète, langue hybride formée d’éléments disparates tels que du français, du banlieusard et de quelques traces de nord-africain. Il est bien évident que ces brillants enseignants-là, nouveaux prêtres de l’idéologie révolutionnaire ne pourront que former des esprits inférieurs aux leurs, c’est dire dans quels abysses nous serons descendus ! L’abrutissement massif qui en résultera d’ici vingt ans, conditionnera parfaitement les « citoyens » à leurs fonctions de consommateurs abrutis, ayants droit de systèmes sociaux.
A ce propos, la généralisation du tiers-payant dans les cabinets médicaux ne fera que déconnecter un peu plus le « citoyen – patient – assujetti social » à qui on fera vite comprendre que, ne payant pas, il n’a rien à dire quant à la façon dont on aborde sa maladie. Poussé plus loin, le raisonnement déresponsabilisera les médecins à l’égard de leurs patients. Ils ne seront que des applicateurs des protocoles thérapeutiques établis par une collégialité dont on peut douter de la compassion inhérente à la vocation médicale. Eux aussi auront été formés à l’école de la République qui leur aura supprimé toute réflexion basée sur la charité, l’être humain n’étant pas une chose pondérable.
Finalement, l’idéologie révolutionnaire qui s’est toujours présentée comme libératrice des anciennes servitudes du corps et de l’esprit, parvient, après 250 ans d’application quotidienne à supprimer chez l’homme tout moyen de comprendre d’où il vient et où il peut espérer aller en laïcisant l’enseignement puis en sacrifiant les sciences éducatives formatrices qu’étaient les langues anciennes, la philosophie et l’histoire. Il ne lui reste plus qu’à détruire les corps de façon anticipée ce que d’aucuns appellent « euthanasie », d’autres « droit à mourir dans la dignité », ce qui est bien la preuve que l’esprit révolutionnaire n’est que l’application du « non serviam » diabolique face à la création voulue par Dieu.
N’est-il pas temps de brandir l’étendard de la Révolte ?