La doctrine du Christ-Roi est capitale pour comprendre l’ensemble des maux de notre époque : la famille, cellule de base de la société, est objectivement attaquée et détruite depuis que la maçonnerie a temporairement triomphé dans la Cité et dans l’Église. Espérons que cette instruction sera une opportunité de rappeler la cause originelle de l’état de notre pays et du monde. Et n’abandonnons pas la lutte pour le triomphe de la doctrine du Christ-Roi, dans l’État et dans la cité. Attaquons nous non seulement aux effets mais surtout à la source, qu’il faut détruire.
Lu dans DICI :
Entretien avec l’abbé Bouchacourt : « La famille en péril n’est pas une fatalité ».
L’abbé Christian Bouchacourt, supérieur du district de France de la Fraternité Saint-Pie X, a bien voulu répondre aux questions de DICI sur la prochaine université d’été qui aura lieu à l’école Saint-Joseph des Carmes, près de Carcassonne, du 12 au 16 août 2016.
DICI : Pourquoi avez-vous choisi la famille — et même « la famille en péril » — comme thème de cette XIe université d’été ?
Abbé Bouchacourt :
Non ! nous ne choisissons pas « la famille en péril », nous constatons toutes les menaces qui pèsent sur la famille aujourd’hui : lois contre le mariage, idéologies contre la loi naturelle et divine, expériences d’apprentis sorciers contre la transmission de la vie… Ce que nous choisissons positivement, ce sont les réponses catholiques à tous ces maux, parce que nous refusons de les subir, comme s’il s’agissait d’une fatalité. D’où le thème complet de notre université d’été : « Famille en péril ? Les catholiques répondent ! »
Vous pensez que les catholiques ont réponse à tout ? On risque de vous dire que vous manquez d’humilité ?
Au contraire ! Adhérer à la vérité c’est mettre son intelligence en adéquation avec la réalité : non pas avec ce dont on rêve… mais avec ce qui est ! Il s’agit de soumettre son intelligence au réel, tel qu’il a été voulu par notre Créateur et Rédempteur. En étudiant la loi naturelle et surnaturelle, nous nous mettons humblement à l’école de la Sagesse divine.
Quelle est la spécificité de l’université d’été de la Fraternité Saint-Pie X ?
Comme dans toutes les universités d’été, nous organisons des conférences avec des spécialistes, mais nous souhaitons que les participants assimilent pleinement les principes qu’ils reçoivent lors de ces conférences, afin de pouvoir les exposer eux-mêmes dans leur cadre familial, universitaire ou professionnel. C’est pourquoi les ateliers où l’on apprend à répondre aux objections, mais aussi à proposer les solutions catholiques, sont très importants. Ce que nous préparons c’est l’après-UDT, pour que chacun se retrouve dans son milieu avec des arguments solides et des propositions concrètes.
Pourquoi avez-vous décidé de déplacer cette année l’université d’été à Montréal-de-l’Aude ?
Parce que l’école Saint-Joseph des Carmes offre une infrastructure que nous étions, jusqu’à présent, obligés de louer à grand frais. Les premiers bénéficiaires de ce déménagement sont les participants qui voient, cette année, le montant des inscriptions diminuer sensiblement. Je ne doute pas qu’ils apprécieront le charme de la région de Carcassonne, au mois d’août. Le patrimoine historique et artistique y est d’une richesse exceptionnelle, et la proximité du berceau de l’Ordre dominicain aura une influence certaine sur nos travaux. La devise de saint Dominique : « transmettre aux autres ce qui a été contemplé », renvoie aux paroles de saint Paul que Mgr Lefebvre a fait graver sur sa tombe : « j’ai transmis ce que j’ai reçu ». Notre souhait est que les participants à l’université d’été acquièrent des convictions granitiques et un enthousiasme missionnaire contagieux.
DICI, n°357, 17 juin 2016, p.7.