La croix qu’on a supporter tous ces enfants tués par l’avortement est aussi partagée par leurs mères. Découvrez la réalité derrière la « loi », en lisant :
« Le 19 octobre 1991, la fête battait son plein. Elle avait été organisée par les associations familiales catholiques et l’AOCPA. L’endroit choisi était le parvis des Droits de l’homme au Trocadéro. Ne pouvant supporter ces droits sans ceux de Dieu, j’étais venu avec une grande croix, presque de taille humaine. Il y avait des discours et des chants. Peu après, la fête s’était déplacée dans le bas, vers les jardins. On entendait dans le loin les haut-parleurs, les flonflons de la musique. La nuit tombait. Il faisait froid. Je restai seul sur le parvis avec la croix. Une femme de trente cinq ans environ s’est approchée, tenant une petite fille par la main.
Elle ne disait encore rien, mais j’avais deviné. Elle écarta sa petite fille. Elle me déclara : « Cela s’est passé le 10 février dernier. On m’y a poussé. Même un prêtre m’avait dit que je pouvais. » Elle avait appelé son petit garçon Jean. Était-elle bien sûr que c’était un petit garçon ? (car on ne donne pas trop de détails dans une salle d’avortement). Elle pleurait.
Elle ne me connaissait pas, mais ce jour-là, à cet endroit, et avec cette croix elle voulait se confier à quelqu’un qui s’opposait à ce qu’elle regrettait amèrement d’avoir fait et qui peut être pourrait la comprendre. Je lui citais alors le Père Daniel Ange, qu’elle avait bien fait de donner un nom à son enfant pour ensuite pouvoir lui demander pardon. Celui-ci, on pouvait le penser — heureux comme un roi dans la vie divine — lui pardonnerait aussitôt. Elle-même mourrait un jour, et le premier à l’accueillir serait son petit garçon. Mais il fallait d’abord qu’elle demande pardon à Dieu, qui voit dans les cœurs, et qu’elle se confesse à un comme dit le psaume, plus blanche que neige. Seule la religion peut ce miracle.
Jamais l’idée ne nous est venue d’ajouter à la détresse d’une femme ayant avorté. Comment, et de quel droit, aurions-nous cette cruauté ? Bien au contraire nous les embrassions, non pour les féliciter — elles le savaient bien — mais par compassion. Blessées, nous les aimions et, comme elles, nous aimions et regrettions ces petites victimes. » […]