Une carte d’identité bilingue…

Une carte d’identité bilingue…
Apercu de la nouvellecarte d'identité (Source : site du ministère de l'Intérieur)

Nous revenons sur le « scandale antifrançais » dont nous nous étions fait rapidement l’écho dans notre numéro de mai (769, p. 40). Le 20 mars dernier, au moment de la célébration de la « Semaine mondiale de la langue française et de la Francophonie », il avait été annoncé que le gouvernement avait décidé d’imposer une nouvelle présentation de la carte d’identité des citoyens français sur laquelle les différentes rubriques sont toutes libellées en français et en anglais : nom (name), prénoms (given names), date de naissance (date of birth), lieu de naissance (place of birth), etc. Ainsi cela n’a pas suffi au gouvernement en place de fermer les yeux sur les innombrables entorses des grandes firmes « françaises » privées et publiques (Renault, PSA) qui basculent leur communication technique vers le tout-anglais ou qui désignent leurs produits et enseignes en anglais, malgré le Brexit. Ces termes se comptent désormais par centaines, sinon par milliers. Il n’est pas question d’en établir ici le catalogue.

Plus récemment, début janvier, l’Académie française s’est prononcée contre cette nouvelle carte, et envisage de déposer un recours en justice devant le Conseil d’État pour en demander le retrait. Les Quarante voient « dans le nouveau format de la carte d’identité française “une violation de la loi de 1994 faisant du français la langue des documents administratifs” ainsi qu’une remise en cause de l’article 2 de la Constitution : “la langue de la République est le français” » (Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’institution dans Le Figaro, 05/01/2022).

La revue Front Populaire, qui consacre un article à ce sujet (publié sur son site le 7 janvier), commente :

« La Macronie a décidé dans l’un de ses élans mondialistes auquel elle est coutumière, d’aller bien au-delà de ce qui lui était demandé […] Une bien étrange poussée de zèle, mais finalement assez peu surprenante pour qui connaît la majorité présidentielle. La présence du drapeau de l’Union européenne flottant seul sous l’Arc de Triomphe n’est au fond que la matérialisation symbolique la plus visible de cette politique européiste qui vise l’effacement de la France et qu’incarne ici la nouvelle carte d’identité française. »

Jérôme SEGUIN

La lecture de cet article extrait du numéro 778 (février 2022) de Lectures Françaises vous est offerte en intégralité. Pour découvrir le  sommaire du numéro et le commander, c’est ICI !

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