Le TAFTA, c’est la standardisation des normes américaines de production étendue à l’Europe. Quand on sait que tout ce qui a trait de près ou de loin avec les USA perd son identité et ses marchés, on sent l’haleine fétide de ce vieux bison galeux d’Oncle Sam parvenir à nos narines, et ça ne sent pas bon du tout… USA riment avec impérialisme économique, donc, pour notre monde actuel, cela rime aussi avec impérialisme tout court. Vous avez applaudi les cow-boys en 45 ? Vous adorerez leur retour ! Sauf qu’ils ont une définition de la gratitude qui s’étend à l’infini… Alors : allons-nous nous faire tondre de nouveau ? Mêêêêêê oui bien sûûûûr !!!
Lu pour vous ce matin dans L’homme nouveau :
Obama démarcheur de mondialisme.
Fin avril, les déplacements de Barack Obama en Grande-Bretagne et en Allemagne, loin de rassurer, ont inquiété un peu plus les opinions.
Au-delà du traité de libre-échange transatlantique (TAFTA) pour lequel ferraille le Président des États-Unis, existe une autre motivation, un projet bien plus vaste dont le TAFTA n’est qu’une étape.
Fin avril, le déplacement de Barack Obama en Grande-Bretagne et en Allemagne a eu quelque chose de surréaliste. Avec impudence, le Président des États-Unis a lancé des menaces à peine voilées aux Britanniques, dans le cas où il leur prendrait la fantaisie de quitter l’Union européenne suite au référendum du 23 juin. Puis il a décerné des satisfecit à Angela Merkel.
À Londres, il a ciblé les intérêts : quittant l’Europe, se voyant exclus du Traité le libre-échange transatlantique (TAFTA ou TTIP), selon lui les Britanniques ne pourraient pas négocier un accord commercial avec les États-Unis avant cinq, voire dix ans. Le Royaume-Uni « perdrait son influence dans le monde ». Obama prenait même la défense de l’Union européenne, affirmant qu’elle « ne réduit pas le pouvoir de la Grande-Bretagne, elle le magnifie ».
Obama félicite Merkel
Le 24 avril, on entendait Obama dire de Merkel qu’elle « est du bon côté de l’Histoire » pour avoir ouvert ses portes à un million de réfugiés. Puis il enchaînait sur le TAFTA, appelant les Allemands à accepter ce traité de libre-échange. Il se mettait même crûment à découvert en osant dire : « Venez chez nous et achetez des produits américains ». Au point que la chancelière s’est vue obligée de préciser : « Acheter allemand ne serait pas mal non plus ».
Mais qu’est-ce que ce TAFTA, solution miracle pour certains mais pourtant de plus en plus remis en question par les opinions ? Globalement, il s’agit de porter un dernier coup aux barrières douanières entre nos pays et d’uniformiser nos normes de production. Comme on le voit en Europe avec l’Allemagne, dans un espace économique balisé, cela revient à amplifier le pouvoir économique et politique du plus puissant. Dans le cadre du TAFTA, ce serait les États-Unis.
Mais il y a un autre volet, moins connu, celui des relations à venir entre les États de la zone TAFTA et les opérateurs financiers ou industriels. Si ces derniers s’estimaient lésés par une loi ou le décret nouveaux d’un pays, ils pourraient le poursuivre afin d’obtenir des dédommagements d’une taille considérable. Pire, le jugement ne serait pas rendu par une cour de justice étatique ou internationale mais par un tribunal d’arbitrage librement constitué par les parties.
Nous assisterions, par ce moyen, au déplacement des pouvoirs économiques et politiques vers les milieux d’affaires. Nous prendrions un peu plus le chemin d’une gouvernance mondiale en attendant l’émergence d’un gouvernement planétaire.
Il est difficile en quelques lignes de dresser un tableau complet de ce projet. Il existe néanmoins, se renforçant grâce aux menées d’organisations comme la Commission trilatérale et le Groupe Bilderberg, de banques de Wall Street, comme Goldman Sachs, et à l’activité de puissants hommes d’affaires, dont ceux issus de la famille Rockefeller sont parmi les plus connus.
Identifiés sous le nom de mondialistes, ces réseaux d’influence ont pénétré nos structures au plus haut niveau. À titre d’exemple, parlons de Peter Sutherland. Cet Irlandais a été le premier directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (O.M.C). Haut responsable de la Commission trilatérale et autrefois du Groupe Bilderberg, ancien commissaire européen, il est en outre resté l’un des directeurs de la banque Goldman Sachs. Aujourd’hui, nommé Représentant spécial des migrations internationales auprès du secrétaire général des Nations unies, il se fait le défenseur acharné d’une immigration massive vers l’Europe.
Il est symptomatique de voir la même personnalité s’acharnant à détruire, à la fois, nos frontières économiques et nos identités nationales par submersion. Nous sommes là au coeur de l’opération mondialiste dont le TAFTA n’est qu’une étape.
L’homme nouveau, n°1614 du 07 mai 2016.