Le Puy du Fou a 40 ans !
Cette année, le Puy du Fou célèbre ses noces d’émeraude : 40 ans ! 40 ans que son créateur Philippe de Villiers, met toute son énergie à toucher les cœurs des Français. Le Puy du Fou n’est pas un parc d’attraction à sensations fortes. Le but n’est pas de toucher les tripes, mais de toucher le cœur.
Bien sûr, les grands spectacles sont empreints des dernières techniques à la mode, tels les drones, utilisés dans la Cinéscénie, mais ce qui est louable, c’est le but ultime visé qui compte. Montrer aux visiteurs le beau, avec pour but de les conduire au bien et au vrai. Ainsi le nouveau restaurant « La Mijoterie du Roy Henry », qui vient de sortir de terre au beau milieu du parc, bien qu’il ait pour but de restaurer le corps des visiteurs, nous plonge dans la beauté de la Renaissance. Ici tout est fait avec goût, et avec des matériaux nobles. Le mobilier est en bois massif, les murs sont en pierres taillées comme sous François Ier.
Il est remarquable que malgré son succès (le Puy du Fou est classé deuxième parc de France avec plus de 2,2 millions de visiteurs par an), ce lieu maintienne ce qui fait ses différences. Quel bonheur de se promener dans les ruelles des villages des siècles passés et d’aller à la rencontre des artisans ! Dans la mondialisation ambiante, l’artisanat français est en péril, aussi il faut sauvegarder le savoir-faire des anciens, un savoir-faire qui se perd, voire qui est perdu et qu’il faut réapprendre : le travail du bois, du fer, de la terre, du verre, de l’élevage, de la plume…
Il n’est plus possible de voir tous les spectacles en une journée, même en deux jours. Aussi faut-il prendre le temps de se promener dans ce parc : pas une allée ne se trouve à l’ombre des grands arbres, derniers témoins vivants des siècles passés. Se promener dans la roseraie afin d’élever son âme grâce à la beauté de la nature, et contempler les abeilles qui butinent ces roses dans en coin retranché, loin des pesticides dévastateurs de la création.
Le spectacle du Dernier panache sur la mort de Charette, permet de replonger le Puy du Fou dans ce qui est son origine, la mémoire des Vendéens, morts pour Dieu et le Roi. Remarquablement bien dirigés, les acteurs retracent la vie du marin et du général. Et ceci jusqu’à sa mort, commandée par ses soins au peloton d’exécution.
Pour célébrer cet événement, le Puy du Fou s’est donné les moyens nécessaires afin de remercier tous ceux qui, de près ou de loin, ont ainsi contribué à son succès. Ainsi la soirée était réservée en priorité aux amis des plus de 3800 Puyfolais, tous invités par ces derniers. La Cinéscénie fut précédée par la cérémonie du quarantième anniversaire : saut en parachute, avec présentation du nouveau Drapeau du Puy du Fou. Patrouille de France, rétrospective vidéo sur écran géant, tout ceci accompagné en musique par l’Orchestre philharmonique de Prague. Toujours dans le beau et la magnificence. On pourra simplement regretter dans les commentaires du responsable de la patrouille de France, parlant des valeurs de la République, les trois mots « Liberté-Égalité-Fraternité ». Trois mots pour lesquels ont été immolés le roi de France Louis XVI, et tous ses défenseurs vendéens.
Après quarante ans, il faut savoir passer la main, et former les générations suivantes. Ainsi, nous avons pu voir Nicolas de Villiers, qui a pris le relais de son père, relever le défi de poursuivre une œuvre au service de la France. Le Puy du Fou pour se survivre, après son académie, qui tend à former ses acteurs, dans tous les domaines, a créé, en 2016, une école « hors contrat » qui a pour but de former de jeunes enfants, hors des systèmes de l’Éducation nationale, destructrice de tant d’intelligences. Les écoles sont le premier maillon de la transmission du savoir et de la connaissance. Souhaitons un plein succès à cette œuvre pour les quarante années à venir, et ceci pour le plus grand bien de notre pays.
François-Xavier d’HAUTEFEUILLE