« Le film de Daniel Rabourdin La Rébellion cachée expose au monde le premier génocide « progressiste » commis au nom de la justice sociale. » (David Horowitz, Freedom Center)
« C’est en fait plutôt un devoir d’identité que de mémoire. J’espère d’abord avoir fait une œuvre qui fera du bien aux âmes, aux âmes de tout bord. » (Daniel Rabourdin)
Lu pour vous dans Action Familiale et Scolaire.
1. Vers une reconnaissance du génocide vendéen ?
Ce documentaire arrivé en mars 2017 en France, réalisé à compte d’auteur par le cinéaste Daniel Rabourdin, dénonce l’hypocrisie et l’injustice de la devise républicaine Liberté, Égalité, Fraternité lors du soulèvement populaire catholique vendéen brutalement réprimé par les armées de la Révolution française et qui a fait entre 120 000 et 250 000 morts entre 1793 et 1796 (dont 30 000 prêtres sur toute la France).
Pour ce faire, le producteur n’a pas trouvé beaucoup d’aide : « J’ai dû voler de mes propres ailes avec l’aide des catholiques et des bienfaiteurs en Amérique et en France. Cela a pris trois ans pour filmer et surtout post-produire. »
S’appuyant sur les meilleurs historiens actuels spécialistes des génocides, ce documentaire mêle scènes vivantes tournées par des bénévoles en 2013 sur les lieux mêmes du bocage vendéen — dont l’actrice Clémentine Stepanoff (l’un de ses ancêtres a combattu aux côtés des Vendéens) — et tableaux évocateurs de la Terreur. L’auteur rappelle :
« Depuis 200 ans, on voit peut-être 200 millions de morts causés par ces idéologies athées et pour la plupart collectivistes. La grande cause des guerres depuis 200 ans a été l’athéisme collectiviste. »
« … J’ai voulu montrer le Sacré-Cœur que portent les Vendéens aujourd’hui et pour la plupart sans connaître la spiritualité que le Seigneur a voulu transmettre grâce à lui ; cette confiance dans la tourmente ; ce bonheur dans l’action ; ce détachement dans le monde des sens ».
Et Monsieur Rabourdin d’attendre « … de la classe politique qu’elle reconnaisse ce génocide des chrétiens vendéens par la Révolution française. Ceci, au même titre qu’un génocide juif commis par les Nazis ou qu’un génocide commis par les Soviétiques dans le goulag. À mon avis, les Nazis ont Auschwitz, les communistes le goulag et les révolutionnaires français la Vendée. »
2. Un film de « docu-fiction » didactique
Pour ceux qui iraient voir La rébellion cachée en pensant « aller au cinéma », il faut préciser que, réalisé avec des moyens très limités, ce n’est pas un film que le réalisateur propose, mais un film de « docu-fiction » : commentaires et explications de spécialistes des guerres de Vendée sont entrecoupés de quelques scènes d’acteurs et d’images fixes de documents d’époque.
L’intérêt essentiel réside dans les propos émaillant le montage. Les interventions de Reynald Secher ne réservent aucune surprise à ceux qui suivent ses travaux sur la Vendée ; son militantisme courageux pour faire reconnaître légalement le génocide commis par la «révolution dite française» (Pie XII) est bien connu. La force de la présentation vient du fait qu’elle soit appuyée par les remarques et analyses de deux universitaires nord-américains, dont l’objectivité ne peut être mise en cause.
De plus, l’expertise de Stéphane Courtois, spécialiste des génocides commis par le communisme mondial, étaye efficacement le sujet en établissant la filiation des totalitarismes contemporains avec la révolution de 89.
La construction de ce film est suffisamment équilibrée pour que l’attention de jeunes adolescents, généralement plus attirés par les scènes d’action que par les débats historiques, soit retenue pendant un peu plus d’une heure et quart. Le test a été fait avec des garçons de 10, 13 et 15 ans ! Ce film est pertinent pour faire comprendre l’actualité de la tyrannie du « politiquement correct » que veulent imposer les « néo-Robespierre » de 2017.
Le travail de Daniel Rabourdin, disponible en DVD, doit être largement diffusé. Il peut être utilement renforcé en faisant connaître un film remarquable en accès libre sur internet Les Vendéens, diffusé en 1993 par France 3.
E. Belair
Action Familiale et Scolaire n°252 d’août 2017.