La Franc-Maçonnerie et les projets Ferry
En 1879, un prêtre de la Compagnie de Jésus, le père Rouvier, qui utilisait le pseudonyme d’E. d’Avesne, prononça une conférence qui eut des répercussions assez importantes dans les milieux politiques de l’époque, sous le titre La Franc-Maçonnerie et les projets Ferry qui fut ensuite imprimée et diffusée en grande quantité. Les Éditions de Chiré ont pris la décision de le rééditer afin de rappeler comment et pourquoi Jules Ferry, le « père » de l’école laïque, gratuite et obligatoire a imposé son plan de déstructuration des esprits et des intelligences des enfants pour en faire des générations d’adultes « corvéables et malléables » à merci. Le bilan nous le constatons aujourd’hui : une catastrophe que beaucoup déplorent mais que bien trop nombreux sont ceux qui, derrière de belles paroles, n’ont jamais eu la volonté ni l’énergie (ni la possibilité ?) de lui opposer un terme définitif.
Là se trouve la volonté pernicieuse des instances maçonniques pour parvenir à leur fin. Le contenu du livre est résumé dans les quelques phrases suivantes : « Les projets Ferry sont ici présentés après un tableau global de « l’avancée irrésistible de la maçonnerie » au XIXe siècle. A l’appui : une mine de noms, de dates, de textes, une recension considérable des sources utilisées. Oublié trop longtemps, cet ouvrage nous plonge dans le monde de la Franc-Maçonnerie « enseignante », dans ses tractations officieuses et redoutables. La Franc-Maçonnerie n’est pas plus exclusivement philosophique et progressive qu’elle n’est essentiellement philanthropique. Elle ne se renferme pas dans la théorie ; elle fait de la pratique, et de la pratique révolutionnaire. Pour le prouver, nous n’avons qu’à démontrer qu’elle s’occupe de politique ».
Dans sa conclusion, E. d’Avesne porte ce jugement sans réplique : « Nous nous demandons, la tristesse au cœur, s’il est digne d’un grand pays qui fut la France et qui pourrait le redevenir, d’être ainsi en vasselage d’une secte et de recevoir d’elle des lois toutes faites (…) Nous ne ferons jamais, quant à nous, cette suprême injure à la France. Catholiques, levons-nous donc au cri Arrière la franc-maçonnerie ! Fils de Croisés, serrons-nous autour de notre drapeau et combattons pacifiquement, mais jusqu’à la mort, s’il le faut, contre les fils de Voltaire, pour l’avenir de la France et pour l’âme de nos fils ! ».