Journées chouannes 2016 – 03 – Système ou antisystème

Rétablir un État catholique dans ce monde athée et antichrétien : est-ce utopique ? Après un état des lieux catastrophique nos trois intervenants Bernard Seillier, le Père Jean-Dominique et Louis-Edgard de Pinieux prouvent par divers arguments que ce rétablissement est non seulement possible et nécessaire mais est d’ores et déjà en cours au travers de toutes les initiatives contrerévolutionnaires.

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Table ronde avec Bernard Seillier, le Père Jean-Dominique et Louis-Edgard de Pinieux, dirigée par Hugo Roussel, sur la nécessité de rétablir un état catholique.

Extraits :

Bernard Seiller :
Nous irons jusqu’au bout. Le professeur Lejeune m’avait montré qu’après la contraception, l’avortement, on aurait l’euthanasie des enfants pour commencer et des personnes adultes pour finir. Nous y sommes.
Bon je ne veux pas développer parce que ce serait trop long.
D’où vient cette situation, d’où vient cet état de notre régime politique que je qualifie d’hérétique ? Il est contre (systématiquement, tout est contre) ce qui est l’ordre divin. Essentiellement, je peux dire pour simplifier, deux points fondamentaux : la négation et le refus de reconnaître l’autorité.
L’autorité, étymologiquement c’est de chercher à faire croître, à faire grandir, c’est le même mot que « auteur », auteur de la vie, auteur d’un ouvrage, auteur de quelque chose de créatif, de créateur, de procréateur. C’est un premier point.
L’autorité a comme objectif, comme finalité de se dépasser elle-même. D’aboutir à sa fin, c’est-à-dire à s’effacer parce que l’adolescent, l’enfant, a grandi et dépasse. Le rêve de tout père, de toute mère c’est de voir son fils, sa fille le dépasser. C’est ça l’autorité.
Le chef politique doit avoir comme objectif cette croissance de la société. Ce que le Christ dit à saint Pierre, c’est la mission politique quand Il lui dit : « M’aimes-tu ? Pais mes brebis ». Trois fois.
L’objectif de la politique ce n’est pas de mettre en tutelle l’humanité, ce n’est pas de mettre en tutelle une société, c’est de lui permettre de vivre simplement dans la vérité. Dans la justice et la vérité.

Père Jean-Dominique :
Mais qu’est-ce donc que la chrétienté ?
La chrétienté est la purification, la conversion, la purification et ensuite la dilatation et la sanctification de l’ordre naturel.
Le surnaturel vient purifier, corriger, agrandir, anoblir, réjouir ce qui est naturel. Le surnaturel vient visiter le naturel pour le transformer.
En politique ?
Un ordre social, politique, familial, régional qui a été purifié, sanctifié par les lois de la Sainte Église Catholique et Romaine.
C’est cela la chrétienté. La Révolution le sait très bien parce que ce miracle a eu lieu. Celui de la chrétienté.
La Révolution doit donc absolument s’attaquer à ce miracle de la Grâce mais, encore une fois, qui vient visiter l’ordre naturel.
C’est pourquoi dans notre ouvrage, Sept Leçons de politique, nous consacrons quatre leçons à l’ordre naturel, ce qu’on pourrait dire une politique, une philosophie politique.

Louis-Edgard de Pinieux, :
Aujourd’hui il y a un exemple plus récent, toujours dans le monde professionnel : je pense au réseau Synthétique. Je ne sais pas s’il y en a qui le connaissent. Il a été fondé très récemment puisqu’il date de 2014 et réunit un peu plus de 200 membres.
C’est un réseau de formation et de mise en relation entre étudiants et professionnels de santé.
Son objectif, c’est d’approfondir et de promouvoir une culture éthique catholiques basées sur une philosophie réaliste, auprès des étudiants et professionnels de santé, tout en favorisant la sanctification de ses membres.
C’est un réseau professionnel, donc fondé sur le métier, qui est une société naturelle dans la société politique.
[…]
Le marxisme, aujourd’hui, nous domine complètement. Mais Maurras a été sans doute au XXe siècle, celui qui a eu la plus grande influence pour lutter contre la Révolution.
Mgr Lefebvre disait d’ailleurs que la condamnation de l’Action Française par Pie XI avait coupé les bras de la Contrerévolution en France. C’est quand même un éloge très important.
Maurras à l’époque était un journaliste, un homme de lettres qui avait rejoint quelques-uns de ses collègues comme Henri Vaugeois au sein de la Ligue d’Action Française.
Ils ont fait des conférences, ils ont fondé des chaires : la chaire Saint-Pie X, la chaire Auguste Comte.
[…]
L’important quand on étudie les différents mouvements, c’est de voir les synergies qui existent dans les différentes sociétés naturelles : familles, écoles, métiers, les grandes, les petites cités politiques comme la paroisse, la commune, ou à des échelons plus élevés.
Ces sociétés naturelles sont le principal moyen d’action et d’objectif contrerévolutionnaire, parce que ces sociétés naturelles sont les cadres par lesquels une chose aide à atteindre la ressemblance avec Dieu.

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