C’est une terrible tragédie qui a frappé nos compatriotes antillais, à Saint-Barthélemy (Saint- Bart pour les VIP) et Saint-Martin, où le cyclone Irma a fait d’énormes dégâts (60%) estimé à un milliard et demi d’€, un autre étant encore attendu qui aggravera une situation déjà jugée catastrophique.
Lu pour vous dans Le Bulletin d’André Noël.
A l’heure où nous écrivons le bilan est lourd, humainement, mais encore provisoire. Bien entendu, la classe politique est unanime à manifester sa compassion et à appeler à la solidarité nationale. C’est bien le moins. Il faudra aussi exiger des punitions exemplaires à l’égard des pilleurs qui profitent de la situation, ajoutant l’insécurité au dénuement des rescapés. Mais, même en ces heures terribles, la politique, pour les politiques, ne perd jamais ses droits, hélas !
Certains, et au plus haut niveau, entendent exploiter la situation pour vanter l’excellence de leurs vues écologiques. Evoquant le drame depuis Athènes, le chef de l’Etat en a profité pour régler ses comptes avec Donald Trump afin de l’inciter à accepter les accords de Paris, sachant – dit-il que «le réchauffement climatique nous touche tous» puisque Irma va atteindre la Floride. Quant à l’ineffable Anne Hidalgo, «reine des… bouchons» (cf Notre-drame de Paris chez Albin Michel), ne prétendait-elle pas qu’après une telle catastrophe, on «ne pouvait plus nier l’urgence climatique ?»
On a compris qu’avec son cynisme habituel, elle se servait du malheur de nos concitoyens antillais pour justifier sa traque de l’automobiliste parisien, laquelle serait un élément de la lutte contre le réchauffement climatique.
Les scientifiques, eux, ont moins de certitudes que les politiques. Dans Le Figaro, on a posé la question au «pape » des climatologues, patron du GIEC : «Le cyclone Irma a-t-il un lien avec le réchauffement climatique ?» réponse «Nous avons trop peu de recul pour répondre à cette question. » Mais « la reine verte », le maire de Paris, Mme Hidalgo, idéologue sectaire et patronne des bobos, répond, elle, du haut de son bureau de l’Hôtel de Ville, perchée sur son incompétence.
G.B.
Le Bulletin d’André Noël N°2529 du 11 septembre 2017