Lu dans Minute du 9 mai 2018 : A la suite de l’opération des Identitaires au col de l’Échelle, leurs pages Facebook ont été désactivées, manifestement sur demande du gouvernement. Une censure qui, révèle une dérive et des collusions extrêmement inquiétantes. «
« Contre les messages racistes et homophobes postés sur internet, vous travaillez directement avec les plateformes comme Google, Facebook… ? »
« Oui. On est passé d’une situation de déni des opérateurs […) à une prise de responsabilité assez nette. La difficulté, c’est qu’entre l’océan de haine qui se déverse et nos moyens, la réponse n’est pas à la hauteur. Il faut qu’on passe de l’artisanat à la phase industrielle. »
Cette réponse de Frédéric Potier – préfet, délégué de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH) – à un journaliste de « Libération » le 5 février dernier était un avertissement prémonitoire. Face à ce que la gauche appelle « les discours de haine », la réponse de l’Etat et des grands réseaux sociaux allait s’avérer déterminée. Quand Facebook a désactivé la page de Génération Identitaire et la page de Defend Europe, Frédéric Potier a jubilé, avouant à demi-mot avoir contribué à cette censure. Un clin d’œil adressé à la Licra qui considérait que cette censure était comme « Noël avant la date ».
Cela démontre clairement que l’Etat français n’a pas peur de censurer les citoyens qui considèrent que défendre ses frontières et stopper l’immigration est une bonne chose. C’est d’autant plus préoccupant que l’opération des Identitaires n’avait été entachée d’aucune illégalité et d’aucune violence. Le Parquet n’avait d’ailleurs rien pu leur reprocher, au grand dam de l’immense majorité des journalistes français qui, tout d’un coup, se révélaient comme des défenseurs d’une justice sévère et expéditive…
Or le directeur général de Facebook France est Laurent Solly (ci-dessus). Ce haut fonctionnaire et préfet est un sarkozyste pur et dur. Il a d’abord été conseiller technique de l’ancien président avant d’être son chef de cabinet au ministère de l’Économie. Il était même directeur adjoint de la campagne de 2007 de Sarkozy. Une campagne au cours de laquelle il déclara :« La réalité n’a aucune importance, il n’y a que la perception qui compte. » Après sa période de haut fonctionnaire et homme politique, il est entré au groupe TF1 en 2007 puis chez Facebook en 2013. C’est donc cet ancien représentant de la droite « dure » qui a cédé à la pression de la Dilcrah (Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Haine anti-LGBT, ouf!) pour censurer la page d’une structure souhaitant la défense des frontières françaises.
Le mécanisme de cette censure inique est également frappant. Il inaugure ce qui semble devenir la future norme en post-démocratie française : l’Etat, via la Dilcrah, décide d’une censure contre une structure ou une personne et l’entreprise exécute. Les victimes sont privées de toute garantie judiciaire. Voilà le nouveau monde de Macron, voilà ce que la patrie du libre débat est devenue sous les assauts du politiquement correct : une Corée de l’Ouest.
Jean-Yves Le Gallou