Interview d’Arnaud Menu, animateur de Radio Libertés.
Lu pour vous dans Présent.
Radio Libertés a soufflé sa première bougie en juin. Pourquoi le groupe TV Libertés a-t-il éprouvé le besoin de lancer une radio et comment se porte-t-elle un an après?
Plus exactement le 21 juin… Le groupe Libertés a décidé de lancer une radio pour la simple et bonne raison que nous voulons aller là où les gens sont, vivent, s’informent, se divertissent, échangent. Or la radio reste un média très utilisé par les Français, surtout le matin. Il était donc impératif pour le groupe Libertés de se doter d’une radio. Une radio généraliste dans laquelle beaucoup de gens peuvent se reconnaître. Radio Libertés se porte bien, notre audience est croissante, nous avons réussi quelques bons coups lors de Matinales spéciales. Nous sommes les seuls à avoir eu des partisans de Trump par exemple au matin de sa victoire. Nous avons également organisé des Spéciales Présidentielles et Législatives où notre analyse détonnait. Bien entendu, nous avons encore du travail à effectuer pour une amélioration pérenne.
Qu’est-ce qui vous différencie des autres radios ?
Le ton, la ligne, l’état d’esprit. Complémentaire de TV Libertés, Radio Libertés défend et promeut la culture française et la civilisation européenne. Nous donnons la parole à ceux que l’on n’entend pas sur les autres radios, tout en étant au cœur de la cité. Autant que faire se peut, nous donnons la parole à ceux qui politiquement, culturellement, économiquement agissent pour la France, ses racines y compris chrétiennes, sans oublier l’Europe. Nous refusons tout ce qui avilit l’esprit, l’âme, la promotion de la vulgarité, du bas, du laid. On pourrait dire in fine que Radio Libertés c’est la radio du Beau.
Les émissions de TV Libertés et celles de Radio Libertés ne se marchent-elles pas sur les pieds ? Avec parfois des émissions similaires sur les deux antennes.
Non, car dès le début Radio libertés a eu pour mission de redonner une seconde vie aux émissions de TV Libertés. Celles qui correspondent à un format radio ou qui nécessitent peu de travail de montage. De plus, certaines émissions comme « Têtes à Clash » sont faites pour TV Libertés et Radio Libertés. C’est un format fait pour les deux types de diffusion. Bien entendu, nous allons développer les programmes propres à Radio Libertés, mais tout en maintenant la reprise de programmes de TV libertés. Nous sommes un seul et même groupe…
Vous avez hérité de beaucoup de transfuges de Radio Courtoisie. C’est du déjà vu ou plutôt du déjà entendu. Est-ce que vous n’avez pas le sentiment de refaire parfois une Radio Courtoisie qui se voudrait plus « fun » ?
Je ne dirai pas du « déjà entendu »… Ces personnes ont été virées par l’ancienne direction de Radio Courtoisie, je le rappelle. Radio Libertés leur a permis de continuer à développer leurs thèmes, de recevoir les invités qu’ils souhaitaient tout en ne reproduisant pas le format des émissions de Radio Courtoisie. Disons que c’est le même ton mais avec un format différent. Il faut surtout préciser que d’autres émissions sont animées par des personnes qui ne sont pas issues de Radio Courtoisie. Radio libertés développe sa propre grille, son propre ton sans vouloir singer ce qui existe déjà. Nous ne refaisons donc pas une Radio Courtoisie, même en plus « fun ».
Comment écoute-t-on Radio Libertés ?
Uniquement sur Internet en vous rendant sur la page Radio Libertés du site de TV Libertés ou en téléchargeant l’application TV Libertés pour smartphone Apple ou Android. Nous émettons 24h/24 et 7j/7.
Vous avez beaucoup évolué en douze mois. Quelles sont aujourd’hui vos émissions phares ?
Bien entendu la Matinale, que j’anime avec Floriane Jeannin et Thibaud Bastide, que nous diffusons en direct du lundi au vendredi de 7 heures à 9 heures (et de 8 heures à 9 heures, pour la Matinale d’été, depuis le 10 juillet jusqu’au 28 juillet), une Matinale qui reprend les codes des Matinales des autres radios (chroniques, journaux, entretiens, reportages, etc.) mais en assurant un vrai travail de réinformation. Toutes les autres émissions que nous avons créées : Culture en libertés (le mardi à 18 heures) avec Anne Brassié, Le Journal de la réplique (le mercredi à 18 heures) animé par Bernard Antony et son équipe, Synthèse (le jeudi à 18 heures) avec Roland Hélie et Philippe Randa, Fréquence Camisole (un vendredi sur deux à 18 heures) ou En attendant le Monde nouveau (un lundi sur deux) sont nos émissions phares. Vous pouvez les écouter, les télécharger, les partager en vous vous rendant sur le compte Soundcloud de Radio Libertés.
Quelle est votre programmation musicale ?
Principalement de la variété française, mais nous diffusons également du rock, de la musique classique, de l’opéra, de la musique médiévale, folklorique, celtique, de la country, du bal musette, ou des styles un peu plus pointus comme la new wave. Nous ouvrons également nos antennes aux styles que l’on n’entend pas ailleurs comme le Rock identitaire français. Oui sur Radio Libertés, vous pouvez écouter In Memoriam, FTP, Hotel Stella, Vae Victis ou Ile-de-France.
Vous avez un point commun (entre autres) avec les journalistes de «Présent », vous vous levez avant 5 h du matin pour animer votre matinale. Comment tenez-vous le coup ?
C’est peu dire que c’est sportif comme rythme de vie. En fait, chacun des animateurs de la Matinale ne la présente que trois fois par semaine. Ce qui limite en partie l’effort nécessaire. D’autant qu’aux deux heures de présentation j’ajoute pour ma part tout le travail de préparation de la Matinale du lendemain (en fait des cinq matinales), sans oublier tout ce que je dois faire pour la radio. Je me couche tôt en fait et ne sors pas la veille d’une Matinale. C’est la seule solution pour tenir. Et à force on s’habitue.
Parlez-nous de vos projets pour la rentrée.
Nous avons le projet de mettre en place une émission de libre antenne pour nos auditeurs. En effet, à l’instar de TV Libertés, le slogan de Radio Libertés c’est « Nous c’est vous ». Il est donc souhaitable de permettre ceux qui nous écoutent de pouvoir s’exprimer tout en évitant la vulgarité, la diffamation et les propos contraires à la loi. C’est le grand chantier de la rentrée.
Propos recueillis par Caroline Parmentier.
Présent n°8905 du 20 juillet 2017