C’était donc cela, la moralisation de la vie publique !
Lu pour vous Désinformation Hebdo.
Un Thierry Solère qui se fait tordre le bras pour quitter sa confortable questure de l’Assemblée nationale et un Olivier Dussopt, sorte de «Jean qui pleure et Jean qui rit », capable de voter à l’Assemblée contre le budget 2018 et d’aller défendre ce même budget quelques jours après au Sénat, une fois nommé au gouvernement. Cette affaire de moralisation de la vie publique semblait pourtant bien partie.
Au début. Apparemment. On allait voir ce qu’on allait voir. On se souvient même que c’était François Bayrou qui avait théâtralisé la chose le 22 février de cette année, lorsqu’il s’allia avec le candidat d’En Marche ! : « Je demande expressément que le programme qui sera présenté par Emmanuel Macron comporte en priorité une loi de moralisation de la vie publique», déclarait-il, solennel, dans une conférence de presse.
C’était en quelque sorte sa corbeille de mariée. En fait, une corbeille de linge sale qu’il eut juste le temps de déposer sur la table du gouvernement avant de s’en retourner à ses chères études, accompagné de ses acolytes du MoDem, comme le rappelle Bld Voltaire. Aurore Bergé se prenait pour Mirabeau et l’on vota cette loi dans l’exaltation d’une nouvelle nuit du 4 août.
Le fait qu’un député n’emploierait plus sa femme, son fils ou sa belle-mère comme assistant parlementaire allait subito rétablir la confiance des citoyens dans la vie politique. Nous allions entrer dans une nouvelle ère. Comme si le mal n’était pas plus profond. On notera avec intérêt que Bercy est devenu le haut lieu des ralliés de tous bords : Le Maire, Darmanin et Dussopt. Pour faire bon poids, une petite place pour Thierry Solère?
Désinformation Hebdo n°1507 du 17 janvier 2018.