Ne pas taxer les transactions entre entreprises : l’idée ne semble pas mauvaise à première vue. En-effet, il n’est ni moral ni normal que l’État vienne mettre son nez dans des transactions privées (hors le cas de fraudes). C’est le symptôme de la tyrannie économique, cela s’appelle du vol. En revanche, le fait de ne pas taxer les bénéfices qui restent en « trésorerie », oui pourquoi pas. Mais c’est sans compter sur la loi du marché libéral qui contraint toute société à se développer, s’adapter, investir surtout… La trésorerie ne servira qu’à développer : in fine, la finance internationale est encore gagnante. Mais l’esprit d’entreprise, de corporation, de famille professionnelle n’en sera pourtant pas réhabilité…
Lu pour vous ce matin dans « Les 4 vérités » :
Pour une vraie politique en faveur des PME !
Le décret d’application correspondant relatif à « l’amendement Fromantin » de la loi Croissance et Activité vient d’être publié au Journal Officiel.
Cet amendement permet aux entreprises de se prêter de l’argent sans passer par les banques. Je me réjouis de ce signal très positif envoyé aux entreprises car, comme le dit M. Fromantin, » depuis la crise de 2008, la baisse d’activité, la contraction des marges et l’alourdissement des besoins en fonds de roulement ont entraîné une dégradation significative de leur trésorerie et particulièrement pour les P.M.E « . Il faut que nos entreprises puissent disposer d’une trésorerie suffisante, afin de faire face aux aléas du commerce, mais aussi aux besoins d’investissements et de croissance externe.
Si notre pays compte si peu d’entreprises de taille intermédiaire (E.T.I), notamment en comparaison avec l’Allemagne, c’est en grande partie à cause du manque de fonds de roulement et de trésorerie de nos entreprises. Car, sans trésorerie, toute croissance est délicate et peut fragiliser l’entreprise.Je me réjouis donc de cette avancée.
Malheureusement, le texte ne vas pas assez loin, car il y a trop de restrictions. Je pense que deux solutions simples permettraient d’améliorer la situation de nos entreprises. La première serait de ne fiscaliser les bénéfices d’une entreprise que lorsque ceux-ci quittent l’entreprise. Si le chef d’entreprise décide de laisser le bénéfice dans la trésorerie de l’entreprise, ce bénéfice ne devrait pas être taxé.
Cette mesure simple aurait pour effet d’inciter les chefs d’entreprise à garder leur bénéfice dans l’entreprise et à augmenter considérablement leur trésorerie. La seconde mesure serait de supprimer les droits de succession sur la transmission d’entreprises. En effet, trop de nos P.M.E se voient rachetées par des investisseurs étrangers lors des successions et, si la succession se fait en gardant l’entreprise dans le giron familial, la trésorerie de celle-ci se retrouve largement grevée, car elle sert souvent à payer les droits de succession. Il faut enfin avoir une vraie politique en faveur de nos entreprises !