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Ursula von der Leyen, valet des Américains et fossoyeuse de l’Europe

ByOlivier Destouches

Jan 19, 2023
Ursula von der Leyen, valet des Américains et fossoyeuse de l’EuropeDiscours d'Ursula von der Leyen sur l'État de l'Union le 14 septembre dernier à Strasbourg devant le Parlement européen. (Capture d'écran YouTube)

« Si les choses en Italie vont dans une direction difficile, la Commission a des instruments à sa disposition» (NdLR : la victoire de la droite avec Giorgia Meloni). Ce jugement, à la fois menaçant et scandaleux, a été prononcé par la présidente de la Commission européenne [1], deux jours avant les élections. Si Madame von der Leyen intervient ainsi dans les affaires intérieures d’un État de l’Union européenne (UE), qui plus est l’un des membres fondateurs de la CEE en 1957, combien plus se sent-elle le droit de menacer directement la Pologne et la Hongrie, pays dirigés par des gouvernements de droite et qui sont, de ce fait, victimes de chantage aux subventions. Il est toujours plus facile de faire pression sur les États bénéficiaires nets au budget communautaire que sur les États contributeurs nets comme l’était le Royaume-Uni avant le Brexit. Les paiements, pour ces deux pays, au titre des fonds structurels européens, sont liés au respect de l’indépendance de la justice et à l’état de droit, « version Bruxelles ». Une partie des fonds attribués à la Hongrie est déjà gelée (7,5 milliards d’euros [2]) pendant que le versement des fonds européens liés au plan de redressement Covid-19 pour la Pologne est conditionné par les réformes exigées dans ce pays ! On en connaît les raisons : Ursula von der Leyen veut punir la Hongrie qui interdit la propagande LGBT dans les écoles et a fait inscrire dans sa Constitution que le mariage était l’union d’un homme et d’une femme, toutes propositions qui vont à l’encontre des « valeurs » de l’UE. Il en va de même en Pologne avec l’avortement. Ce chantage honteux de la part de la Commission est le signe avant-coureur de comportements totalitaires dont justement les pays d’Europe centrale et orientale se sont libérés récemment.

On parle dans les milieux européistes d’« Europe puissance » pour se convaincre qu’après avoir détruit, au moins partiellement, les Etats-Nations, on va, enfin, construire l’Europe voulue par les technocrates de la Commission européenne et leurs complices dans les États membres. Mais au fait, quelle est cette Europe rêvée par Madame von der Leyen et ses acolytes à Bruxelles, tous non élus et irresponsables au sens premier du terme ? Eh bien, malgré les apparences, ce n’est pas une Europe européenne telle que la souhaitait de Gaulle ou même Pompidou jusqu’à l’adhésion du Royaume-Uni à la CEE en 1973, mais une Europe sous domination américaine. On va le voir avec la gestion de la pandémie de Covid-19, mais plus encore avec la guerre en Ukraine.

L’Europe de la santé aux mains des Américains

L’affaire du Covid est emblématique du non-respect des règles de droit par la Commission européenne et de l’absence d’indépendance de ses membres, à commencer par sa présidente, en violation flagrante des Traités et de son règlement intérieur. Je rappelle que la politique de la santé n’est pas de la compétence communautaire et que Ursula von der Leyen en centralisant les doses de vaccins à Bruxelles a outrepassé ses pouvoirs avec le consentement des gouvernements les plus européistes [3]. En effet, elle a négocié en toute opacité l’achat de 1,8 milliard de doses de vaccin au seul laboratoire Pfizer, laboratoire américain associé à la société allemande de biotechnologie BioNtech, pour un montant de 36 milliards de dollars, avec le patron de l’entreprise de l’époque Albert Bourla. Du reste, pour éviter toute enquête de l’OLAF (organisme de lutte anti-fraude de l’UE) ou d’un autre organisme anti-corruption, Madame von der Leyen a fait disparaître de son ordinateur toute trace d’échange de courriels avec M. Bourla ou son représentant.

Ce n’est pas tout. On retrouve au cœur du dispositif et de la négociation avec Pfizer le mari d’Ursula von der Leyen, le docteur Heiko von der Leyen, directeur d’une clinique privée à Hanovre qui a été envoyé (sur ordre ?) aux États-Unis pour devenir membre du conseil d’administration d’une puissante entreprise « Big Pharma » : Organesis, proche de Pfizer. Aller travailler directement pour Pfizer aurait été trop voyant. Qu’a-t-il fait aux États-Unis ? On peut imaginer qu’il a négocié au nom de sa femme (présidente de la Commission) le « contrat du siècle » avec Pfizer, contre quelle contrepartie ? Si tel était le cas et beaucoup d’éléments vont dans ce sens, il y aurait à la fois conflit d’intérêts, dissimulation, corruption, abus de pouvoir, favoritisme… Le 1er décembre 2020, Pfizer et BioNtech déposent une demande de mise sur le marché auprès de l’Agence européenne du médicament (AEM) deux semaines après en avoir déposé une à l’Agence américaine du médicament. Contre toute déontologie et sans attendre la fin des essais cliniques, la demande est aussitôt acceptée puisque la campagne de vaccination avec le seul vaccin Pfizer [4] commence le 27 décembre 2020 dans les EHPAD en France et le 29 décembre en Belgique. Pour ceux qui sont intéressés par ce feuilleton glauque et cette « ténébreuse affaire », je vous renvoie à Internet au très intéressant article d’Adrian Onciu intitulé : «Comment le mari d’Ursula von der Leyen est devenu le pion principal dans l’affaire Pfizer ». (LIRE LA SUITE DANS NOTRE NUMÉRO)

Olivier DESTOUCHES

[1] – Ursula von der Leyen a été nommée présidente de la Commision européenne par les chefs d’État et de gouvernement de l’UE en décembre 2019.

[2] – La Commission européenne a recommandé aux 27 de sanctionner Budapest au titre du « mécanisme de conditionnalité », entré en vigueur l’an dernier.

[3] – La Hongrie, par exemple, n’a pas commandé le vaccin Pfizer, mais le vaccin russe Spoutnik.

[4] – Il est intéressant de souligner que Jérôme Cahuzac, l’ancien ministre du Budget de François Hollande et médecin de son état, a affirmé à son procès que le compte illégal qu’il avait ouvert en Suisse avait été alimenté par le laboratoire Pfizer. Était-ce déjà pour faire pression sur le gouvernement français contre le versement d’une rétrocommission substantielle ? Quoi qu’il en soit, Monsieur Cahuzac travaille aujourd’hui dans une clinique de la Côte d’Azur, blanchi par l’Ordre des médecins ! Ne soyez pas écœurés, vous risqueriez de vous épuiser rapidement !

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