Depuis quelque temps, fleurissent sur la Toile des articles sur cet animal biblique connu des juifs mais aussi des musulmans ainsi qu’on le verra. En quoi cet animal a-t-il une importance aujourd’hui ?
Alors remontons aux sources en partant du texte de base dans sa traduction du rabbin Zadok Kahn qui fait autorité dans la communauté.
« L’Éternel parla à Moché et Aharon en ces termes. Ceci est un statut de la loi qu’a prescrit l’Éternel à savoir : avertis les enfants de te choisir une vache rousse, intacte, sans aucun défaut, et qui n’ait pas encore porté le joug. Vous la remettrez au pontife Elâzar ; il la fera conduire hors du camp, et on l’immolera en sa présence. Le pontife Elâzar prendra du sang de l’animal avec le doigt et il fera, en les dirigeant vers la face de la Tente d’assignation, sept aspersions de ce sang. Alors on brûlera la vache sous ses yeux : sa peau sa chair et son sang, on les brûlera avec sa fiente. Le pontife prendra du bois de cèdre, de l’hysope et de l’écarlate, qu’il jettera dans le feu où se consume la vache. Puis ce pontife lavera ses vêtements, baignera son corps dans l’eau et alors il rentrera au camp ; mais il restera impur jusqu’au soir. Celui qui aura brûlé la vache nettoiera ses vêtements dans l’eau, baignera dans l’eau son corps, et restera impur jusqu’au soir. Cependant un homme pur recueillera les cendres de la vache et les déposera hors du camp, en lieu pur, où elles resteront en dépôt, pour la communauté des enfants d’Israël, en vue de l’eau lustrale : c’est un purificatoire » (Nombres Section H’oukat XIX 1-9).
Suivent les modalités du sacrifice. Il y a donc deux commandements dans ce passage : sacrifier une vache rousse (para adouma) et préparer ainsi l’eau lustrale nécessaire aux sacrifices dans le Temple. Ce sont les commandements numéros 113 et 108 dans la nomenclature de Moïse Maïmonide dans son Sefer Hamitsvot (Livre des Commandements) et les commandements 397 et 399 dans la nomenclature commune du Sefer Hahinoukh du rabbin Aaron HaLevi de Barcelone. L’on sait, ou l’on devrait savoir, qu’il y a 613 commandements dans la Torah. Ces deux commandements là sont bien évidemment prescrits en présence d’un Temple. (LIRE LA SUITE DANS NOTRE NUMÉRO)
Juda LE PRINCE
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