Lu pour vous dans Le Courrier du Continent :
L’ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre, Lord Mervyn Allister King, annonce publiquement que
Le journal britannique The Telegraph vient de publier, le 28 février 2016 (…) : « La zone euro est vouée à l’échec et va aller de crise en crise jusqu’à sa destruction. » Selon Lord Mervyn King, la plus grande économie de l’Europe (l’Allemagne) fait face à un « terrible choix » : doit-elle soutenir les partenaires les plus faibles de la zone euro au prix d’un coût important et sans fin pour ses contribuables, ou doit-elle mettre un terme au projet d’union monétaire dans l’ensemble de l’Europe ? Pour l’ancien banquier, le « seul moyen » dont disposent les pays faisant face à l’abîme d’arrêter « l’austérité écrasante et le chômage de masse perpétuel », (…) est qu’ils abandonnent l’euro.
Et Lord Mervyn King de poursuivre : « Le contre-argument – que la sortie de la zone euro pourrait conduire au chaos, à la chute du niveau de vie et à l’incertitude quant à la survie de l’union monétaire – a un poids réel. (…) Les avantages à long terme l’emportent sur les coûts à court terme. » (…) « Les pays hors zone euro ne sont pas partie prenante à ce choix, mais ils peuvent encourager l’Allemagne, et le reste de la zone euro, à y faire face.» Cette série d’arguments n’est pas en soi une chose nouvelle : (…) ce qui est nouveau en revanche, c’est que ce soit désormais un banquier central de tout premier rang qui l’adopte ouvertement et l’expose publiquement.
Sauf erreur, c’est du jamais vu à un tel niveau de responsabilité. Il est raisonnable de penser que ses collègues de la zone euro aussi ont pu être amenés à le penser, mais que le carcan de l’idéologie « européiste » les a enfermés dans un déni de réalité (…).
Dorénavant, lorsque nous entendrons les politiciens (…) dont l’incompétence le dispute à la suffisance, débiter leurs sempiternelles platitudes aux électeurs français sur la question de l’euro, nous pourrons leur rire au nez tout aussi ouvertement
UPR, 29 février 2016, cité dans « Courrier du continent », n° 577, avril 2016.
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