Le 8 décembre dernier (fête de l’Immaculée Conception), et pour marquer l’ouverture du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, un spectacle « grandiloquent » (appelé Fiat lux et organisé par le World Bank Group) a inondé de sons et de lumières la façade et la coupole de la Basilique Saint-Pierre. Ce fut une profusion d’images d’animaux aux allures tourmentées.
Offusqué par ce qui ressemble fort à un blasphème, Roberto de Mattei s’est élevé avec véhémence contre cette manifestation : « Les images de gigantesques lions, tigres et léopards se sont superposées à Saint-Pierre, qui s’élève exactement sur les ruines du cirque de Néron, où les bêtes sauvages dévoraient les chrétiens (…) Grâce au jeu des lumières, la basilique a semblé ensuite chavirer et se dissoudre, s’immerger dans l’eau, comme pour évoquer la liquéfaction des structures de l’Eglise, sans aucun élément de solidité. D’étranges volatiles lumineux voltigeaient sur la coupole, tandis que les moines bouddhistes en marche semblaient indiquer une voie de salut alternative au christianisme.
« Aucun symbole religieux, aucune référence au christianisme : l’Eglise cédait le pas à la nature souveraine (…) Parmi les images et les lumières projetées, il manquait celles de Notre Seigneur et de l’Immaculée Conception, dont on célébrait la fête. Saint-Pierre était immergé dans la fausse lumière portée par l’ange rebelle, Lucifer, prince de ce mon – de et roi des ténèbres » (Le texte complet de cette « sainte colère» figure dans la publication Correspondance européenne, 39 avenue des Champs-Élysées, 75008 Paris, dont Roberto de Mattei est un des responsables).
On ne peut pas croire que cette démonstration satanique (il faut bien l’ap-peler ainsi) ait pu être prévue, préparée et exécutée à l’insu des plus hautes « autorités » qui siègent habituellement au Vatican. Nous ne dirons pas qu’il y eut de leur part assentiment et agrément, mais nous pouvons pour le moins déplorer une certaine négligence, ce qui n’est pas moins grave en la circonstance !