Les manifestations policières sont les conséquences d’une profonde crise de la justice qui ne condamne plus et réduit les peines de prison à peau de chagrin. La peur des politiques de voir une émulation des banlieues est très forte, s’il y avait un quelconque dérapage, mais ne faudrait-il pas remettre en place la peine de mort, pour redonner du pouvoir à la Police ?
Lu dans Présent :
Police : troisième « nuit debout »
INSULTÉS, CAILLASSÉS, tirés comme des lapins, brûlés vifs dans leur voiture par des sauvageons… Après deux nuits de manifestations spontanées — lundi sur les Champs-Élysées, mardi à Paris et en province —, les policiers se sont de nouveau rassemblés mercredi soir dans plusieurs villes de France pour dire leur ras-le-bol et exprimer leur soutien à leurs collègues de Viry-Châtillon.
Idem à Toulouse, où une centaine de policiers se sont réunis devant le monument aux morts, et à Bordeaux où, là aussi, une bonne centaine de policiers se sont rassemblés devant le palais de justice. Tandis qu’ils manifestaient une nouvelle fois leur colère, d’autres policiers étaient visés par une quarantaine de « jeunes » armées de cocktails Molotov à Vénissieux, une banlieue particulièrement sensible de Lyon. Des policiers oubliés par un gouvernement et une justice en pleine déliquescence qui préfèrent saluer le « sang froid » des policiers, invités à ne surtout pas se servir de leurs armes quitte à se faire lyncher ou tuer sans riposter, plutôt que de mettre hors course les racailles. Des policiers qui « veulent une réponse pénale aux agressions et à la violence dont ils sont victimes ».
Réponse de Florian Philippot à ce médiocre et minable diagnostic de Jean-Christophe Cambadélis : « Pas de « patte » du FN mais un soutien sans faille face à un pouvoir qui a manifestement de la haine pour la police. »
Pierre Malpouge
Présent, n°8171, octobre 2016