En 1287 naît la bienheureuse Marguerite de Castello, fille de Parisio et d’Emilia, en Italie centrale, dans l’un des états du pape, Massa Trabarria, où Parisio commande la forteresse. Mais non seulement elle n’est pas un garçon comme l’aurait désiré son père, mais en plus elle est laide, difforme, naine, bossue, estropiée et aveugle… La servante en charge d’elle devait la cacher et la soustraire aux yeux des visiteurs, la tenant loin des appartements de ses parents. Même son baptême fut fait en catimini et sans eux. À l’âge de six ans, pour éviter encore plus toute rencontre avec l’extérieur, son père lui fit construire une petite cellule attenant à une petite église dans la forêt distante de quatre cents mètres du château. On y poussa l’enfant et on mura la porte. Treize ans passèrent ainsi. Elle ne pouvait qu’assister à la messe de sa cellule par une petite fenêtre et recevoir de la nourriture par une autre. En 1305 la guerre fit se transporter à Mercatello, plus à l’abri, Dame Emilia et Marguerite, mais cette dernière fut enfermée dans l’une des caves du palais : plus de lumière, plus de messe, plus de visite du chapelain… Jusqu’où ira son calvaire ? L’axe de sa vie ne dévie pas d’un pouce, rien sur cette terre ne pourra l’éloigner de Dieu. Elle était née pour aimer, pour sauver les âmes par son amour, ses prières et ses souffrances. À partir de 12 ans.
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