La monarchie française a un statut particulier, lié à la volonté Divine. Cette monarchie est de droit divin, héréditaire et Catholique. La Franquerie ainsi que Maurras (et tant d’autres) en font le rappel depuis plus de cent ans. Un bémol cependant : cette nuance équivoque concernant le système des partis, opposé aux vues de Dieu concernant notre si chère patrie de France. In hoc signo vinces !
Lu pour vous ce matin dans Alliance Royale : Les positions officielles de l’Alliance royale. (…)
Gauche-droite.
Le clivage gauche-droite est avant tout républicain. D’ailleurs, l’Alliance royale ne se retrouve dans aucune des tendances : ni le communisme ou le socialisme néo-libéral de la gauche matérialiste, ni le néolibéralisme d’État du centre-droite, ni le nationalisme de la droite radicale. Elle estime, à la suite d’Yves-Marie Adeline, que la dialectique gauche-droite rend la France hémiplégique et constitue un profond facteur de désunion.
Passage relatif à la fin du régime des partis, tiré de la plate-forme politique.
Il est à peu près généralement admis, dans une opinion publique largement conditionnée, que les partis politiques sont indispensables à l’exercice de la démocratie. Ainsi, l’idéologie républicaine nous promet la « fraternité » entre tous les Français, et le droit du peuple à diriger son destin. Mais c’est une vue de l’esprit. La réalité est fort différente. Le coupable, c’est le « régime des partis ». Or, le « démocratisme » et le régime des partis sont consubstantiels, parce qu’il faut bien des partis politiques pour capter, le temps d’une élection, la majorité des voix, et incarner ainsi la « volonté générale ». Sans régime des partis, pas de « volonté générale », donc pas de « souveraineté du peuple », donc pas de république. Bien sûr, le multipartisme que nous connaissons est un moindre mal par rapport aux partis uniques des régimes totalitaires comme le communisme ou le fascisme. Mais cela ne fait pas pour autant du régime des partis un système vertueux, et pour cause : le régime des partis divise, parce qu’il a besoin de créer des clivages pour dégager des majorités. Le régime des partis stérilise le discours politique, car il le réduit aux joutes électorales ; le régime des partis déresponsabilise les Français, car il étouffe la représentation démocratique en la remplaçant par le jeu des étiquettes ; le régime des partis confisque la démocratie, car il fait le jeu des oligarchies politiques, administratives, médiatiques et financières ; le régime des partis livre le pouvoir de fait aux technocraties, car ce sont les administrations qui, dans leur tour d’ivoire, gouvernent le pays de la manière que l’on sait.
L’un des points clefs de la plate-forme de l’Alliance Royale est de proposer une alternative au régime des partis. Pourquoi ? Pour justement redonner du sens au discours politique, pour rendre aux Français leurs responsabilités, pour renforcer la représentation démocratique et pour remettre à leur place les administrations, au service du bien commun. Il ne s’agit pas de supprimer les partis politiques, qui seront toujours nécessaires en tant qu’associations politiques pour présenter des candidats aux élections. Mais, avec la démocratie représentative, leur rôle dans la vie publique se réduit. Les députés deviennent responsables devant leurs électeurs, et non plus devant les partis qui les ont investis, ce qui change tout. Ils siègent d’ailleurs à l’Assemblée non plus par couleur politique mais par collège et par région, quelle que soit leur appartenance partisane. La notion même de groupe parlementaire perd ainsi son sens, puisque l’appartenance à un parti politique devient en quelque sorte secondaire.
Passages tirés des questions fréquentes, au chapitre « En république, le pouvoir appartient au peuple ». Mais la monarchie, c’est le contraire de la démocratie ?
C’est une confusion courante. La monarchie n’est pas incompatible avec la démocratie, mais avec le « démocratisme », cette « démocratie absolue » qui prétend faire de la majorité la seule légitimité du pouvoir. C’est un piège. Le démocratisme républicain atomise l’électorat, déresponsabilise les citoyens, fait le jeu des partis, favorise les idéologies et la démagogie. N’avez-vous pas le sentiment que c’est cela, la démocratie républicaine ?
Seule la république permet l’exercice de la démocratie.
Faux. Le mode de désignation du chef de l’État n’est pas nécessairement lié à la pratique politique dans la société. On peut avoir un président élu, un guide suprême, un Mikkado, un roi ou un grand-duc, et en même temps une pratique démocratique, si on entend par là la libre administration de la vie publique par les citoyens. Et, paradoxalement, le système républicain n’est pas le plus favorable, car la démocratie a besoin d’un arbitre pour fonctionner, et un arbitre ne peut pas jouer dans une des équipes.
Il n’y avait pourtant pas de démocratie sous l’ancien régime ?
C’est une magnifique idée reçue. Ce sont les rois qui ont donné des privilèges seigneuriaux aux communes, aux « villes franches », qui élisaient leur dirigeants. C’est ainsi que le peuple s’est découvert une conscience politique. La démocratie locale née de là, pas de la république. D’ailleurs, la démocratie doit être avant tout locale, et ça, la république jacobine ne l’a pas bien compris !
Le suffrage universel est un apport de la république.
Qu’est-ce que le suffrage universel ? Que tout le monde vote ? Pas de problème. Mais on confond « suffrage universel » et « vote de masse ». Le suffrage universel républicain, ce sont des électeurs atomisés, dépersonnalisés, numérotés et lobotomisés. Il est le socle du régime des partis, que nous rejetons.
En république, le peuple est souverain.
Ça ne veut rien dire. C’est un mythe républicain. Le peuple ne fait que désigner ses représentants et ses dirigeants. Après cela, il les subit. C’est ça, être souverain ? Le peuple ne donne aucune orientation stratégique. C’est ça, être souverain ? S’il y a un ersatz de souverain en France, c’est le président de la Vème république. Alors, pourquoi ne pas le remplacer par un vrai ?
En république, la loi est l’expression de la volonté générale.
C’est effectivement ce que dit la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Mais c’est une escroquerie. La loi est l’expression de ceux qui sont au pouvoir, mais pas de la volonté générale, parce que celle-ci n’existe tout simplement pas. Et quand un homme politique vous dit, à l’issue d’une élection, que « les Français nous ont dit », c’est une vue de l’esprit. Et pourtant, le parti politique qui obtient à un moment donné une majorité prétend être dépositaire de la volonté générale.