L’abbaye de la Réau avait une renommée jusqu’en Anjou et en Bretagne. Elle n’a pas survécu aux horreurs de la Révolution et ne s’est jamais remise des pillages. Les moines ne sont jamais revenus. Mais un homme vient de l’acheter, porteur d’un projet de rénovation authentique.
Lu dans Courrier Français de la Vienne et des Deux-Sèvres :
Abandonnée par les moines au XVIIIe siècle, occupée par une famille depuis cette date jusqu’au début du XXIe, l’abbaye de la Réau de Saint-Martin-l’Ars vient d’être rachetée par Michel Guyot, un passionné de vieilles pierres. Les visites vont reprendre.
SAINT-MARTIN-L’ARS
Le créateur du projet de construction du château de Guédelon, dans l’Yonne, expérience de construction d’un château médiéval avec les techniques d’époque, en dit long sur la passion de Michel
Il compte sur la notoriété de cette abbaye « qui a beaucoup bénéficié de la générosité d’Aliénor d’Aquitaine comme toute la région » dit-il. C’est une abbaye augustinienne, antérieure aux bénédictins. Mais la Révolution française aura le dernier mot et les moines doivent quitter l’abbaye. Ils n’y reviendront plus. Mais elle
« Nous voulons une visite familiale » explique Michel Guyot. « Nous avons aménagé les lieux pour suggérer que les moines sont partis faire une promenade et devraient revenir dans quelques instants ». Au-delà de cette première approche, Michel Guyot compte bien entreprendre de plus gros chantiers. « On va reconstruire l’abbatiale » lance-t-il. Il n’y va pas par quatre chemins. « Nous la reconstruirons à l’identique ».
En fait, et cela va plus loin, « nous avons la volonté de redonner
Il lui faudra batailler et convaincre beaucoup, car l’ensemble de l’édifice (il en reste un tiers de l’original) est classé. Il peut au moins compter sur le soutien de l’agence touristique. départementale qui lui a réservé un bon accueil selon ses propos, tout comme la municipalité de Saint-Martin-l’Ars. En attendant, on peut le visiter à partir du 1 e‘ avril, tous les jours, au tarif de 10 euros.
Daniel BIRON
Courrier Français de la Vienne et des Deux-Sèvres, n° 3780, 24 février 2017