Le 13 janvier 1893, Émile Zola publiait dans l’Aurore son célèbre : « J’accuse… ! » pour dénoncer une soi-disant partialité des juges militaires instruisant le procès du capitaine Alfred Dreyfus pour haute trahison. Si Zola dénonçait à l’époque un procès qu’il estimait inique, que dirait-il aujourd’hui de l’état général de la France, de la déliquescence de ses institutions, de la pusillanimité et du conformisme coupable du personnel politique ? Comme à chaque fois qu’un État est faible, peu sûr de lui, il se comporte en « tyran » à visage humain, s’appuyant sur une démocratie « Potemkine » que n’aurait pas renié le grand Machiavel. L’objet de cet article est de montrer le totalitarisme, encore feutré [1] certes, mais bien réel imposé à la société française, le totalitarisme des différents gouvernements, de « droite » et de gauche, qui stigmatise, dénonce et poursuit tout ce qui est catholique et de droite authentique. Laurent Obertone, l’auteur à succès de La France orange mécanique [2], observe justement :
« L’ultragauche et nos élites, c’est une course au progressisme, avec un allié moral – et électoral – l’immigration ».
Big Brother s’attaque à tous les mal-pensants, selon ses critères à lui, à la religion catholique et à ceux qui la défendent intégralement, aux défenseurs de la vie et de la morale naturelle et, in fine, à tous les défenseurs de l’identité et de la souveraineté de la France.
Même si la France est un vieux pays catholique, au moins officiellement depuis le baptême de Clovis à Reims par saint Rémi en 496, il convient de l’oublier, à l’instar de Jacques Chirac en son temps, sous la pression de l’Islam, de plus en plus conquérant, et de l’immigration de peuplement qui commence avec la fin de la guerre d’Algérie. Les « juges rouges » sont là pour surveiller, réprimer les éventuels contrevenants, ceux qui seraient tentés de dire la vérité, c’est-à-dire de ne pas maquiller la réalité. Pour arriver à leurs fins, les nouveaux maîtres du monde, financiers, patrons des multinationales, responsables politiques euromondialistes, n’ont qu’une seule obsession : réduire à néant les patriotes, les nationalistes (défenseurs du « pré carré » capétien), les défenseurs de la vie ; tous les moyens sont bons pour arriver à leurs fins en utilisant plusieurs voies, toutes convergentes.
Attaquer la famille
Attaquer les défenseurs de la vie
Écrire sur un site, un blog, un forum que l’avortement est un crime, informer les futures mères des risques qu’elles encourent à avorter, leur proposer des solutions alternatives est punissable des peines mentionnées ci-dessus. La France a quitté la liste des démocraties parlementaires sans que personne ne s’émeuve d’une telle atteinte à la liberté d’expression, d’opinion et de libre contradiction. On en arrive à l’aberration que l’avortement et ses suites médicales sont mieux remboursés (à 100 % par la sécurité sociale) que l’accouchement et ses suites. Cela signifie en clair que la politique de mort est privilégiée par rapport à celle de la vie, ce qui est un signe certain non seulement de décadence mais de suicide prémédité. Nous n’insisterons pas sur la nouvelle politique de vaccination avec 11 vaccins obligatoires pour les nourrissons, décidée par Madame Agnès Buzyn, ministre de la Santé, qui est une pure folie. Heureux hasard, Madame Buzyn est la femme d’Yves Lévy, directeur de l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale). En droit, cela s’appelle un conflit d’intérêts. La morale et la politique ne font pas bon ménage et, souvent en pareil cas, les dérapages financiers ne sont pas loin ! Attention, si vous refusez de faire vacciner vos enfants avant l’âge de 2 ans, vous ne pourrez les mettre à l’école car la vaccination est obligatoire. Le mot de liberté est le mot le plus bafoué en France !
Après la famille et la vie, le « tribunal de la bien-pensance » comme l’a souligné Jacques Rougeot, professeur émérite de langue française à la Sorbonne, dans un remarquable article [5], s’attaque à la culture dite classique. Le professeur Rougeot définit les caractéristiques de cette bien-pensance :
« omniprésence et pesanteur d’une idéologie simpliste ; abolition sélective ou recomposition du passé ; pouvoir souverain, confisqué par certains, de fixer ou d’imposer la bien-pensance, de dire le bien et le mal, de permettre ou d’interdire ; limitation de fait de la liberté d’expression ; formatage des mentalités. On reconnaît là les principaux traits de l’esprit totalitaire, qui ne relève certes pas d’un totalitarisme violent à la Staline ou à la Hitler, mais un totalitarisme paré de bons sentiments, insinuant, rampant, anesthésiant et finalement abêtissant, car il impose une grille de lecture de la réalité grossièrement simpliste ».
Pour de plus longs développements sur la culture et l’art contemporain, je vous renvoie aux livres de Jean-Louis Harouel [6] et Aude de Kerros [7].
par Olivier DESTOUCHES
Lire la suite dans notre numéro…
[1] – J’ai essayé de trouver un terme français se rapprochant de « soft power » ou de totalitarisme soft.
[2] – Édition définitive (poche), Ring – La Mécanique générale, 2018.
[3] – Boukharine (1888-1938), théoricien du bolchevisme, a été exécuté par Staline pour déviationnisme.
[4] – NDLR : voir à ce sujet l’étude de Claude Beauléon dans notre numéro 678 (octobre 2013) : « Le projet Peillon de refondation de l’école : une entreprise totalitaire ».
[5] – Voir Jacques Rougeot : « C’est bien Carmen qu’on assassine » dans Valeurs Actuelles du 25 janvier 2018.
[6] – Jean-Louis Harouel : La Grande falsification : l’art contemporain (Éd. J.-C. Godefroy, 2009 et 2015).
[7] – Aude de Kerros : L’Imposture de l’art contemporain : une utopie financière (Eyrolles, 2015).