2018 devait être l’année de la baisse d’impôts avec la suppression partielle de la taxe d’habitation et l’allègement des cotisations salariales. Or, la baisse de la taxe d’habitation n’aura d’effet qu’en fin d’année et ne profitera pas à tout le monde, puisque seule la résidence principale sous condition de ressources est concernée. De plus, toute augmentation du taux sera à la charge du contribuable.
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Quant aux cotisations salariales, leur baisse n’est que progressive. 2,20 points en janvier et 0,95 point en fin d’année, alors que l’augmentation de 1,7 point de la CSG est immédiate. Soit un mini-gain de 0,5 point qui ne profite pas aux retraités et épargnants soumis à la CSG en plus, sans aucune contrepartie.
À l’inverse, les taxes sur la consommation ont déjà largement augmenté. 10 % pour le tabac, 10 centimes pour le timbre, 7,6 centimes par litre de gazole et 3,84 centimes pour l’essence. Quant au gaz naturel, sa taxe augmente de 43,7 % et aura grimpé de près de 1 200 % d’ici 2022 comparé à la fin de son exonération en 2014.
Au final, le citoyen profite d’une petite baisse de cotisations et le consommateur subit une grosse augmentation de taxes. Ce n’est pourtant pas en taxant la consommation que l’on fera repartir la machine économique. Et comment croire le gouvernement qui explique que ces hausses ne visent qu’à inciter le citoyen à ne plus polluer et fumer ?
Olivier BERTAUX
Tous contribuables ! n°6, mars 2018