Ces derniers mois, la Commission européenne a clairement manifesté sa volonté de mettre au pas les régimes spécialement désignés comme réfractaires à ses ordres et à ses vues mondialistes. Pour l’instant, les fortes têtes désignées à la vindicte des membres de l’UE, sont Viktor Orban, le premier ministre hongrois et le gouvernement russe. Le premier a osé refuser d’accepter sans broncher les quotas de réfugiés décidés par Bruxelles. Mais pour l’instant il ne serait pas question d’exclure Orban ni du « Parti populaire européen », ni de la « famille » européenne. Il est vrai que, pour les humanistes libéraux-libertaires de la commission, passe mal la campagne de presse des journaux hongrois qui n’hésitent pas à titrer des vérités : « Les quotas augmentent la menace terroriste ! » ou « Un immigré illégal arrive en Europe toutes les douze secondes en moyenne. » De plus, en un mois et demi, pour la pétition de soutien à sa politique, Viktor Orban a recueilli 1,7 million de signatures.
Une grossière tentative de Bruxelles d’intervenir directement dans les affaires hongroises
Bruxelles lui reproche d’abord d’avoir pris la tête du « front du refus » aux quotas. Des pays baltes à la Roumanie, en passant par la Croatie, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, tous ont envoyé des recours auprès de la Cour de justice du Luxembourg pour dénoncer le « plan de relocalisation » des réfugiés. Pour trouver d’autres arguments et « gratter le salsifis », la Commission a dénoncé (comme une « infraction aux règles communautaires » !) le contrat passé par la Hongrie avec une entreprise russe pour construire deux nouvelles tranches de la centrale nucléaire de Paks… sans passer par un appel d’offre. En effet le crime est énorme. Pour réduire Orban à quia, la Commission a poursuivi ses manœuvres en décidant, le 30 novembre, d’autoriser sous le nom d’ « initiative citoyenne » une collecte de signatures (1 million de signatures attendu) mise en place par Wake Up Europe (sic), et visant à dénoncer les atteintes aux droits de l’homme en Hongrie.
Pour beaucoup d’observateurs et de diplomates, il y a bien ici une grossière tentative d’intervenir directement dans les affaires hongroises. Cependant Bruxelles n’ignore pas que les prises de position d’Orban sur les frontières extérieures de l’espace Schengen et le contrôle des migrants, sont partagées par la majorité des dirigeants européens.
Prolongement des sanctions contre la Russie
En ce qui concerne la Russie, la Commission a également voulu montrer son autorité. Les représentants des vingt-huit ont décidé, assez discrètement, le 17 décembre, de prolonger les sanctions contre la Russie à propos de son rôle dans la guerre en Ukraine. La chancelière Merkel a néanmoins insisté pour que la question soit traitée loin des projecteurs. Mais celui qui, seul, a protesté contre cette manière de procéder qu’il jugeait maladroite et offensante pour la Russie au moment où elle participait à la guerre contre Daech, fut le président du Conseil italien, Matteo Renzi.
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