Lectures Françaises

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Courrier de Madame Bastien-Thiry

ByJérôme Seguin

Jan 19, 2016
Photo du Colonel Jean Bastien Thiry

Mme Hélène Bastien-Thiry :

Vous avez fait paraître dans votre numéro 67I de 2013 un bel article sur le cinquantenaire de l’anniversaire de l’exécution de notre père Jean Bastien-Thiry et nous vous en remercions. Dans le n° suivant, est paru un article intitulé « Jean Bastien-Thiry Rectificatif ». Aux remarques faites par votre « lecteur fidèle et attentif», je ferai les réponses suivantes :

Quand il dit que « J. Bastien-Thiry n’était pas lieutenant-colonel mais IMAC2 », je reprendrai la phrase de présentation utilisée par Jean Bastien-Thiry lui-même le jour de l’ouverture de son procès devant le tribunal militaire : « BASTIEN-THIRY Jean-Marie, né le I2 octobre I927 à Lunéville (Meurthe-et-Moselle), ingénieur militaire en chef de 2e classe de l’Armée de l’Air (grade de lieutenant-colonel) ». IL portait à son procès son uniforme d’officier de l’armée de l’Air avec 5 galons.

Votre lecteur dit de Monsieur Stauff : « c’est lui le père des missiles SSIO, SS12, AS30 et Exocet : le  » Werner von Braun français  » », semblant sous-entendre que le rôle de Jean Bastien-Thiry dans la mise au point des matériels dont il avait la charge (SSI0 et SS11 en particulier) n’était que secondaire. Je réponds à cela en citant tout simplement la déclaration qu’a faite M . Emile Stauff lui-même au procès de Jean Bastien-Thiry.

La rédaction de Lectures Françaises :

La déclaration transmise par Mme Bastien-Thiry est longue et nous ne pouvons la reproduire in extenso. Nous en avons relevé les passages les plus explicites pour confirmer ses propos et défendre la vérité au sujet de son père. Voici ce qu’a dit M Stauff lors de sa déposition : « Il a été nommé, très rapidement à cause de ses qualités, ingénieur de marque des engins guidés antichars, des engins cibles et des engins de reconnaissance. Son rôle consistait à effectuer des liaisons avec les états-majors, à traduire les demandes des états-majors en directives qu’il nous donnait, à surveiller notre action sur le plan technique et aussi à diriger notre action sur le plan technique et financier. Il a toujours fait ce métier avec une rare compétence et aussi avec beaucoup d’amour et de passion (…) Ceci n’est pas une appréciation superficielle, elle est vérifiée par les résultats obtenus. Si on fait le décompte des matériels qui ont été réalisés en France et utilisés par l’Armée française, puis vendus à l’étranger, on trouve essentiellement les matériels que l’ingénieur Bastien-Thiry a développés et on trouve presque uniquement ces matériels ».

Nous espérons, par la publication de cette mise au point, satisfaire la demande de Mme Bastien-Thiry, ainsi que dissiper l’insatisfaction de « certains de nos lecteurs qui ont été choqués à la lecture de ce  » rectificatif  » ». Nous rappelons ici l’existence de l’association qui œuvre pour honorer et conserver la mémoire du « martyr » du gaullisme : Le Cercle Jean Bastien-Thiry (BP 50070, 78170 La Celle-Saint-Cloud).

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