Attentat manqué contre Donald Trump : rebondissements dans la campagne électorale américaine ?

Attentat manqué contre Donald Trump : rebondissements dans la campagne électorale américaine ?

L’attentat du 13 juillet dernier contre l’ancien président Donald Trump [1], candidat républicain sortant aux nouvelles élections laisse peser de sérieux doutes sur le dysfonctionnement des services secrets chargés de protéger les dirigeants de la nation américaine. Ces doutes se confirment lorsque l’on apprend quelques jours plus tard la démission de son directeur Kimberly Cheatle. Comment a-t-on pu en arriver à de tels extrêmes ? Quelles en sont les conséquences politiques de cet attentat manqué ?

Donald Trump n’est malheureusement pas le premier à subir une telle tentative : les États-Unis sont même tristement connus pour leur « tradition » d’assassinat et tentatives d’assassinat contre leur président. Si le plus connu est celui de John F. Kennedy en 1963, il faut remonter aux origines de la démocratie américaine avec Abraham Lincoln en 1865, suivi de James A. Gartner (1881), William McKinley (1901), sachant que Théodore Roosevelt (en 1912) et Ronald Reagan (1981) survivront de justesse à une balle logée dans la poitrine. Quant à Donald Trump, il en réchappe de justesse avec pas moins de 8 balles qui lui seront tirées dessus provoquant un impact bien visible à l’oreille, à peine à un centimètre de la tête. Que s’est-il passé lors de ce meeting électoral à Butler en Pennsylvanie ? Quelles en sont les conséquences pour les deux grands partis ?

Retour sur une tentative ratée d’attentat

La semaine du 13 juillet était une date symbolique pour le candidat américain puisqu’elle était l’aboutissement d’un processus où la convention nationale républicaine devait officiellement l’introniser pour la troisième fois comme candidat présidentiel du parti républicain aux élections de novembre 2024.

Le meeting commençait avec entrain lorsqu’un mouvement dans l’assemblée se fait entendre, des participants identifiant un individu armé montant sur le toit d’un bâtiment situé à environ 150 mètres du podium s’alarment et le signalent par des cris à un policier en faction à une cinquantaine de mètres à peine du tireur. Contre toute attente, ce dernier au lieu d’intervenir et faire feu, s’enfuit et abandonne son poste en parlant dans sa radio ! À peine une minute s’écoule que plusieurs rafales de balles commencent à être tirées en direction du podium blessant grièvement deux personnes et tuant un pompier. Au même moment, l’ancien président Républicain, détournant providentiellement la tête dans la direction des gradins à sa droite qui réagissaient vivement à son propos sur l’immigration illégale aux États-Unis… entend les détonations et s’aplatit maladroitement derrière son pupitre ! L’oreille ensanglantée, Donald Trump galvanisé par la situation, réapparaît pourtant debout, le poing levé au milieu de ses gardes du corps, dans un chaos général. Après plus de huit balles tirées, les tireurs d’élite des services secrets en embuscade sur un toit voisin, décident enfin de répondre aux tirs et éliminent d’une balle le tireur embusqué, un certain Thomas Matthew âgé de 20 ans.

On peut légitimement se demander comment une telle situation a pu se produire, alors que la sécurité des candidats aux élections est sensée être assurée par une unité d’élite de l’administration américaine, les Services Secrets. Avec quelques 8500 employés cette agence a pour mission d’assurer la sécurité non seulement du président et de ses invités mais également de toutes les personnes proches du pouvoir comme Donald Trump.

On relève clairement des défaillances de la part des agences gouvernementales à plusieurs niveaux :

– En amont de l’attentat :

  • Comment un jeune de 20 ans, à peine majeur, peut-il organiser à lui seul un attentat, comme veulent le faire croire les médias ? Comment peut-il avoir pu défier l’ensemble du dispositif de sécurité des services secrets, de la Garde Nationale (l’armée présente sur les vidéos), de la police locale, du FBI et réussir à les contourner sans complicité ?
  • A quoi sert le soi-disant FBI, service de renseignement intérieur chargé d’étudier et de surveiller les mouvements politiques et individus aux comportements suspects menaçants la sécurité nationale ?

– Concernant l’organisation du service de sécurité à Butler :

  • Comment un homme armé d’un fusil semi-automatique a-t-il pu arriver dans un « périmètre protégé » à moins de 150 mètres du podium (120 m), comment et où a-t-il pu dissimuler son arme ? (LIRE LA SUITE DANS NOTRE NUMÉRO)

Erwan FABER

[1] – NDLR : Deux mois après, une nouvelle « tentative d’assassinat » (présumée) visant Donald Trump, le 15 septembre près de son parcours de golf préféré, a déclenché une enquête du FBI.

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