Antiracisme : cela fait déjà très longtemps qu’il faut peser chacun de ses mots, que l’on parle sérieusement ou que l’on s’essaie à l’humour. Les « antiracistes » et tous leurs compagnons de route progressistes n’en ont aucun, et nul « dérapage » — fût-il parfaitement contrôlé — n’est pardonné.
Lu pour vous dans Présent.
Mais chaque occasion de durcir la répression est saisie au vol et l’été a permis d’aller encore plus loin en toute discrétion.
Le 3 août dernier, le décret n° 2017-1230 passait sans que personne le relève : un décret «relatif aux provocations, diffamations et injures non publiques présentant un caractère raciste ou discriminatoire». Non publiques, oui.
Le décret est précis, il vise à « renforcer la répression » pour « améliorer la lutte contre les manifestations de racisme, de sexisme et d’homophobie pouvant se produire dans des lieux non publics, comme au sein des entreprises ou des établissements scolaires ». Sont visées «les manifestations de racisme, sexisme, homophobie ou handiphobie».
Certains se demanderont sans doute comment il est possible de continuer à parler de racisme alors que le mot « race » a été supprimé de notre vocabulaire officiel. Qu’ils se rassurent, tout a été pensé : le décret «substitue à la notion de race, qui n’est pas applicable aux êtres humains, celle de “prétendue race”, comme cela a été fait dans les dispositions législatives du code par la loi du 27 janvier 2017».
Et ce n’est pas tout. Le décret va plus loin encore puisque s’ajoute aux infractions déjà existantes celle de la «transphobie», c’est-à-dire toute «infraction commise en raison de l’identité de genre de la victime ».
Alors évidemment, sur le papier, ces accusations font horreur. Mais il n’est pas inutile de rappeler que toute volonté de stopper l’immigration de masse est jugée « raciste » et que l’idée selon laquelle un enfant a besoin d’un père et d’une mère est, elle, jugée «homophobe». La répression devient tout de suite plus inquiétante.
La peine ? Une amende maximale de 1500 euros ou 3000 euros en cas de récidive (et non plus des contraventions de quatrième classe punies d’amendes inférieures de moitié).
Aux amendes s’ajoutera également la peine complémentaire d’un «stage de citoyenneté». Normalement, à la fin, tout le monde pensera pareil et nous serons enfin libres. Réjouissant.
Présent n°8934 du 31 août 2017.
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