Gestion de flux migratoire par téléphone. La simplicité pour un étranger de s’incruster sur le sol Européen et/ou français, est relative à l’influence d’un organisme qui, sous peine de menaces journalistiques aux gardes-côtes, envoie ces derniers le récupérer en mer. Un simple appel au secours, invérifiable quant à la réalité du danger, et l’Europe se charge d’ajouter le plaignant à la masse grouillante de l’invasion planifiée. On a réinventé le SAMU, mais à l’échelle maritime et sans frais pour l’occupant !
Lu dans Présent :
On a tous assisté, avec un certain étonnement (litote), au spectacle de ces « migrants » qui, touchant à peine terre, sortent des portables dernier cri pour faire des selfies et passer des coups de fil. Vers où ? A qui ?
Autant de questions. Et quelques réponses. À partir d’une photo, parue dans un quotidien régional français, montrant des « migrants » sur un dinghy de bonne taille. Avec cette légende : « En pleine mer, ils appellent Strasbourg. » Et
Ce numéro composé, le correspondant prend l’appel et demande où se trouve l’embarcation, s’inquiète de connaître le nombre de personnes à bord, de savoir s’il y a des blessés, etc. Ces renseignements collectés, ils sont envoyés aux garde-côtes de l’organisation FRONTEX, un organisme européen de surveillance des frontières (sic) de l’Europe. Et tout se met rapidement en branle pour que les garde-côtes, qui sont aux ordres si on comprend bien, se portent le plus vite possible vers la zone où l’embarcation a été signalée.
Indication de mon correspondant : « Le truc est bien connu désormais : on provoque une avarie de moteur et on appelle le numéro de Strasbourg par le téléphone satellitaire ! Les garde-côtes embarquent tout le monde et, une heure plus tard, tous les passagers mettent le pied dans une Europe d’où ils seront « inexpulsables. »
S’incruster en Europe ? C’est simple comme un coup de fil…
ALAIN SANDERS alain.sanders@present.fr
Présent, n°8800, février 2017