Alors que l’on a perdu la capacité à reconnaître dans le fœtus ou le zygote, la vie immédiate, on accorde une » personnalité » à des produits issus de la robotique qui, en plus, vont continuer de mettre de nobles pères de famille sur la paille ! Ce qui va nous mener à une régression totale dans la diversité des métiers puisque seul les techniciens-robotiques trouveront du travail. Pour le reste des métiers, leurs robots feront tout. Même la guerre… Même la guerre…
Lu dans les Cahiers Saint Raphaël :
Des hommes et des robots
L’auteur de science-fiction américain Isaac Asimov entre 1967 et 1988 écrivit une série d’ouvrages appelée couramment La saga des robots. Il créa une véritable sociologie de la coexistence entre les hommes et les robots notamment en leur donnant un statut quasiment humain. Ce fut bien évidemment reçu comme une aimable plaisanterie.
Pour la première fois au monde, le 31 mai il a été déposé une proposition parlementaire dans le cadre de l’Europe. Celle-ci envisage de doter les robots d’une forme de «personnalité ». Les plus évolués d’entre eux devraient être reconnus par la Commission européenne comme des «personnes électroniques », dotées de droits et de devoirs.
Ce qui suppose une responsabilité personnelle des robots.
En pratique, tout bêtement, les auteurs de cette proposition se disent que les robots remplaceront les hommes qui travaillent ; et leurs propriétaires ne payeront pas de charges sociales. Il faut donc taxer les entreprises qui les utiliseront.
En attendant, l’enfant dans le sein de sa mère n’a aucun droit sinon celui d’être tué. Il n’a légalement aucun statut alors que les robots pourraient en avoir.
Jean-Pierre Dickès
Cahiers Saint Raphaël, n°124, octobre 2016