Oui, quelques % en moins si l’on en croit cet article tout à fait intéressant. Il reste un marché franco-français, porteur, sans beaucoup de risques et qui échappent aux taxes spoliatrices de notre chère république. Alors à vos verres : le liquide, c’est fait pour être bût, et tant pis si on est dans le rouge !
Lu dans Présent :
Buvez votre épargne !
Parmi les placements de niche, l’un des plus intéressants, financièrement parlant, est aussi un placement gouleyant. En dix ans, les vins (du moins les plus grands crus) ont pris 25 %. Qui dit mieux ?
La bonne pratique consiste à acheter en salle de vente spécialisée, car c’est un secteur où la contrefaçon est fréquente et difficile à déceler, et il est fortement conseillé de s’abriter derrière l’expertise de spécialistes. Quand des Bourgogne se vendent 150 euros et plus le flacon, il est tentant pour des aigrefins de leur substituer des piquettes, avec l’étiquette qui va bien.
Certains cavistes tentent d’attirer à eux le grand public et les étudiants, amateurs de vins, avec un ticket d’entrée à 200 euros, le prix d’une sympathique et peu onéreuse initiation à l’œnologie.
Le milieu des cavistes et plus généralement du monde du vin présente en outre l’avantage d’être globalement bien orienté politiquement, intellectuellement, spirituellement (ce qui est le moins que l’on puisse attendre du secteur de la vente de spiritueux).
« L’argent liquide est fait pour être bu »
Dernier atout de ce placement : Bercy n’a pas encore trouvé la formule idéale pour ratisser toutes les éventuelles plus-values. Jusqu’à 5 000 euros de vente, les plus-values sont exonérées fiscalement. Ensuite on trouve le taux forfaitaire et spoliateur de 34,5 % sur les plus-values.
Alors que si vous vous êtes trompé dans un placement de pierre-papier ou d’actions, essayez donc de mâcher vos coupons !
F.B
Présent, n°8702, septembre 2016