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La pertinente intervention d’un député vendéen

La pertinente intervention d’un député vendéen

Je l’ai régulièrement souligné ici, la plupart des gadgets pédagogiques imposés par le ministère de l’Education nationale, reprennent des tentatives lancées après 1968. C’est le cas de l’annonce faite le 22 mars dernier, par Mme Vallaud-Belkacem : à la rentrée prochaine, sera proposée une « plateforme de distribution gratuite de journaux » au sein des collèges et des lycées, dans l’objectif théorique de « développer l’esprit critique des élèves et leur apprendre à se méfier de la désinformation et du complotisme sur les réseaux sociaux » !

On peut en effet montrer les propagandes, les mensonges en comparant certains articles.

Mais cela nécessite beaucoup de temps, des petits groupes et d’abord un choix « honnête » des titres retenus. Yannick Moreau, député de la Vendée littorale, a rebondi en interrogeant le Premier ministre sur la complaisance du gouvernement vis-à-vis du quotidien L’Humanité, souvent proposé comme Libération à la sagacité des potaches. Ladite complaisance s’exprimant, depuis des décennies, par un soutien financier opiniâtre et confortable des gouvernements car le quotidien communiste, comme nos lecteurs le savent, est le plus subventionné, par exemplaire, des quotidiens nationaux en recevant 6 329 432 euros par an pour un total de 11 780 071 exemplaires vendus.

Nous avions protesté quand, en 2013, le gouvernement socialiste avait tenté, par amendement, de faire annuler la dette de 4 086 710 euros du journal à l’occasion du projet de loi de finances rectificatif. Car l’organe du Parti communiste est en cessation de paiement depuis l’an 2000. Oui, tous les gouvernements ont tenu à tenir « hors de l’eau » le journal qui titrait en 1953, à la mort de Staline : « Deuil pour tous les peuples qui expriment dans le recueillement leur immense amour pour le grand Staline ».

Yannick Moreau. Le député de la Vendée littorale a dénoncé la complaisance du gouvernement vis-à-vis du quotidien « L’Humanité ».

Le député Yannick Moreau a trouvé choquant ce soutien alors, a-t-il fait remarquer, que d’autres journaux, tel Valeurs actuelles dont la diffusion a nettement progressé, ont été exclus de l’aide à la presse en 2015, sous le prétexte d’ « incitation à la haine ou à la violence ». Le député aurait pu, à l’occasion, évoquer les autres publications de la presse nationale et catholique, aux budgets très limités, voire de misère, aux abonnés velléitaires, ce qui n’est pas le cas de Valeurs actuelles.

D’autre part il s’interroge sur la pertinence de « maintenir de telles largesses » avec l’argent des contribuables quand les finances sont dans un état aussi inquiétant. Il demande au Premier ministre combien d’exemplaires sont ainsi financés par des crédits publics (abonnements, subventions, aides exceptionnelles, annulations de dettes).

Notons que M. Moreau a montré sur d’autres questions – je pense entre autres à ses visites en Syrie – un indéniable courage politique par rapport à ses collègues. Ce dynamisme et ce bon sens ont le don d’exaspérer le gouvernement en particulier le Premier ministre. Mais les inspections fiscales qui visent en rafales ce genre de député, procèdent évidemment d’une simple coïncidence.

Le livre noir de l´AFP
Enquête sur la maladie de la presse écrite
Pour une presse libre et nationale, par Henry Coston

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