Le foie gras est attaqué par des lobbies avec beaucoup de sentiments mais peu de cervelle et encore moins de patriotisme. À cela s’ajoute l’État-mauvais-payeur qui promets des subventions qui n’arrivent pas ou insuffisamment. Pendant ce temps, les exploitants vacillent encore une fois sous les coups des idéologues.
Lu dans Présent :
Les pertes, sur ces deux années atteignent désormais le demi-milliard d’euros. Encore ces chiffres ne tiennent-ils pas compte des travaux imposés aux éleveurs pour continuer leurs exploitations 220 millions d’euros pour la seule année 2016.
Le plus affolant, c’est de savoir que la grippe aviaire est transmise par les oies sauvages, qui se mêlent parfois aux oies d’élevage, lors de leur migration. Et si elles s’y mêlent, c’est
Cinq à dix oies au mètre carré
Il faut donc maintenant les ré-enfermer dans des bâtiments, seul moyen d’empêcher de nouvelles épidémies. Mais pour remettre les oies dans des bâtiments, il faut respecter la réglementation qui autorise une densité de dix canards au mètre carré en plein
Ce n’est pas à coups de subventions qu’on résoudra ces problèmes-là, mais à coups de déréglementations. Si les questions sanitaires obligent à durcir les conditions d’exploitation des producteurs de foie gras, il est vital qu’en parallèle il soit redonné à ces mêmes producteurs les moyens légaux de survivre, qu’on éradique d‘urgence ces normes écologistes.
Sinon plus de foie gras. Ce qui serait pour le moins une grave atteinte — une de plus — à l’art de vivre, de manger et de faire la fête, à la française.
FRANCIS BERGERON
Présent, n°805, 23 février 2017