Pays-Bas. Un pays où la prostitution est légale et où un parti pédophile vient d’être accepté par la justice. C’est dans ce pays qu’essaie de percer une branche apparemment conservatrice ou du moins patriote. Explication par nos confrères de Minute.
Après le Brexit et Trump, tous les regards se tournent vers les Pays-Bas
Après le Brexit, après l’Autriche où le coup passa si près, après l’élection de Trump — et après la présidentielle française —, quel sera le score de Geert Wilders, le leader « populiste », en tête dans les sondages ?
Les élections législatives néerlandaises de mars 2017 sont comme un condensé de ce qui se passe dans de nombreux pays européens. Qui l’eût cru ? Pays boy-scout par excellence, où l’on
Le PVV domine le discours politique
La question des migrations est au cœur des débats. Et la prime
Cela reste très loin d’une majorité vu que les 75 à 80 % restants ne s’alignent pas sur le discours anti-islamique et anti-migration du sémillant Wilders. C’est ainsi du moins que la presse néerlandaise présente les choses. L’homme de la rue aux Pays-Bas tient aujourd’hui un discours inimaginable de franchise il y a seulement dix ans. C’est en ce sens que le PVV
Un exemple d’« insécurité culturelle »
Il faut dire que sur le plan économique, les choses ne vont pas si mal. Avec une croissance qui dépasse officiellement les 2 % et un chômage – officiellement là encore – en deçà des 5,5 %, on pourrait croire à l’absence de motifs d’insatisfaction. Cependant, les Néerlandais en ont assez de voir le fruit de leurs (lourds) impôts, taxes routières et droits de succession financer
Comme cela va de pair avec d’importantes coupes dans les retraites, les remboursements de soins et l’aide aux plus âgés, et le sentiment de ne plus être chez soi mais dans une Europe aux frontières largement ouvertes, le ras-le-bol s’est bel et bien installé. Et ce d’autant qu’on n’hésite pas à souligner que les migrants sont relativement moins nombreux à travailler et davantage à vivre des aides publiques que les autochtones.
Le parti de Wilders est en phase avec ces sentiments, si bien
Les Pays-Bas aux Néerlandais !
Il peut espérer surfer sur la vague Donald Trump que d’aucuns présentent comme « l’éléphant dans la pièce » dont il rappelle le langage direct et les appels à reprendre le pouvoir : « Les Pays-Bas aux Néerlandais ! »
Interpellé au cours de son bain de foule par la presse britannique, Wilders a lancé : « Il y a encore trop de racailles marocaines dans le pays. » Pas tous les Marocains bien sûr. «
De là à savoir s’il brisera le plafond de verre qui le maintient à l’écart des autres, c’est toute la question.
Jeanne Smits
Minute, 22 février 2017