Qu’y a t’il à ajouter ? En plus de contraindre à la dépravation dans l’esprit, puis dans les mœurs, l’école dite « libre » (ce qui est faux puisque les enfants sont exposés aux plus grands maux contemporains avant d’avoir l’esprit critique) voit ses défenseurs contredire les (faux) principes de démocratie, d’égalité et autres fadaises, régurgitées par la pensée tortueuse de son fondateur, le sinistrement célèbre Jules Ferry. En-effet, vous allez apprendre comment on légalise les choses en sous-main en France, tout en faisant fi de la plus élémentaire honnêteté. Vous voulez des enfants à la tête bien faite ? Sortez-les autant que possible de cette machine à débiles qu’est l’éducation nationale. Parce que le mot même « d’éducation » n’a rien à faire dans le nom d’un ministère. L’éducation, ce sont les parents qui la donnent. L’instruction en revanche, peut être confiée à l’école. Le mieux reste que cette dernière soit réellement libre, et sous le contrôle ou au moins la réelle collaboration du père de famille avec les enseignants. De nos jours, cela signifie : sans parts avec l’état.
Lu dans Présent :
Liberté scolaire en danger !
À quelques semaines d’intervalle et assez discrètement, le gouvernement a fait adopter deux réformes relatives aux écoles indépendantes, dans le but non-avoué mais évident, de réduire leurs libertés. Ces écoles obtiennent de bons résultats qui ridiculisent un peu plus encore les résultats désastreux de l’immense machine de l’Éducation nationale et forcément, ça gêne. Sauf qu’à quelques mois des échéances électorales de 2017 le calcul n’était pas forcément le bon : le ministre de l’Éducation nationale a simplement réussi à fédérer une opposition particulièrement hétéroclite qui semble prouver, à elle seule, l’absurdité du projet.

C’est donc ce qui a poussé la Fondation pour l’école à déposer, le 30 décembre dernier, un recours pour excès de pouvoir contre ce décret, aux côtés de quinze autres parties. À suivre.
MARIE POMMERET
Présent, n°8776, jeudi 12 janvier 2017