Le CDD à l’abandon ?
Quand l’économie est redéfinie par l’idéologie utopiste des héritiers rouges de la Révolution de 89 et de 17, elle devient une finalité et le père de famille n’est plus qu’une unité comptable affectée à un « centre de profit » qui décide sur des critères économiques seulement, de la nature des contrats les plus adaptés au bien commun de l’entreprise définit comme le capital d’investissement. Le pire dans l’histoire, c’est que les responsables d’entreprise les plus honnêtes (s’il en reste) n’y peuvent plus rien. Il faut suivre monsieur Deming, les génies autoproclamés du « power-development » et leurs « process » d’amélioration continue qui part sur le faux principe « made in High School » que l’évolution est nécessairement ascendante.
À en juger par les retours en usine, on court après une excellence bien moins liée à la vie des familles assurée par la qualité du produit vendu, qu’à celle des « process de fab » qui serviront en S.A.V à justifier la qualité par le respect du projet initial, pondu par un bac+7 sans expérience du terrain, que l’on congédiera quelques mois plus tard. On croit à un cauchemar. Regardons à quoi cela mène ci-dessous : le symptôme de la fausse bonne idée, c’est à dire bonne, mais réalisable uniquement dans une entreprise dont le Bien commun est éminemment thomiste. On en est loin : cela s’appelait la Corporation.
Lu pour vous ce matin dans « Les 4 Vérités ».
C’est cette réalité qui me semblait avoir été comprise par le gouvernement. C’est sur cette base que nous sommes nombreux à avoir soutenu le projet de loi « travail ».
Je propose de créer un contrat de référence, inspiré du CDI actuel, avec néanmoins trois variantes: le CDI traditionnel, le CDI de projet et le CDI d’intermittence.
Jean-Christophe Fromantin
Député-maire de Neuilly-sur-Seine (92)